Pour débuter dans la thématique des dernières musiques du moment, Papi de Todrick Hall fait partie de son long-métrage biographique musical. Ce n’est peut-être pas la meilleure chanson de tout cet album – la place reviendrait à No place like home – mais j’ai tout autant adoré ce morceau pour son rythme, sa danse, son clip très beau visuellement dans les effets de réalité et d’illusion/fantasme, et en même temps très ironique sur le milieu de la musique. Sans compter que la voix des deux chanteurs se marie à mon sens très bien.
Chanson complètement à l’opposée par son ambiance et ses paroles mélancoliques, je suis tombée sur celle-ci par sa cover par une autre artiste, et j’ai immédiatement été attirée par l’aspect à la fois doux et triste de cette mélodie. Les paroles à multiples interprétations m’ont tout autant ravie. Il se dégage quelque chose d’à la fois serein et désabusé de ce morceau, tout en douceur, en mots murmurés et chantés à a fois. Tout cela confère un aspect très intimiste à Between the bars de Elliott Smith, dont l’album complet Either / Or est par ailleurs dans la même veine.
Il va probablement me falloir un très long moment avant de sortir définitivement de la période Silent Hill, ou de ses musiques à la fois envoûtantes et emplies de nombreuses émotions, en plus des ambiances pesantes et oppressantes. Par conséquent, cette compilation de toutes les chansons chantées par Mary Elizabeth McGlynn a tourné en boucle un moment, tant elle est pour moi liée à l’atmosphère de Silent Hill.
Il y a une chose que je regrette toujours de la Christine de Emmy Rossum, dans Le Fantôme de l’Opéra : le fait de ne jamais avoir entendu une autre Christine chanter de manière puissante la fameuse ligne « The tears I might have shed for your dark fate, grow cold and turn to tears of hate. » Maintenant, j’ai toutefois trouvé Katie Hall qui chante cette phrase à la perfection et avec une telle puissance, qu’elle en fait frissonner. En fouillant, je suis tombée sur une vidéo où elle interprète « Gethsename » de Jesus Christ Superstar, chanson normalement réservée à un homme, avec pourtant émotion et talent. Certes, la chanson n’est pas aussi puissante qu’en temps ordinaire, notamment parce qu’elle transforme les notes hautes en notes opératiques, mais cela reste une très belle performance qui rend honneur au morceau.
Enfin, dernière chanson trouvée grâce à la chaîne Youtube de Wiremux (qui fait des playlists par ambiance absolument superbes et riches en artistes inconnus), il s’agit de Real Boy de Lola Blanc (qui a d’ailleurs joué un petit rôle dans American Horror Story). Je trouve cette musique simplement fantastique, envoûtante et ensorceleuse à la fois, avec un petit côté cabaret maléfique, notamment si on se réfère aux paroles qui s’adressent à un homme-pantin que la chanteuse cherche à animer et transformer en homme véritable. Ses autres chansons valent le détour d’une écoute, mais celle-ci est incontestablement ma préférée par son ambiance et ses paroles, qui suffiraient à elles seules à en tirer une nouvelle ou une histoire, voire un personnage. D’ailleurs, la thématique n’est pas sans m’évoquer la nouvelle La poupée de Daphné du Maurier, ou celle sur le même thème dans le Jardin des Silences de Mélanie Fazi.