La critique du Château des Bois Noirs de Robert Margerit, lu ce mois-ci, est disponible ici.
Ça (It), tome 1 – Stephen King, 1986 (VO) / 1988 (VF)
Le topo : Ça raconte, en deux époques différentes, l’amitié du Club des Ratés et leur lutte contre le clown maléfique Grippe-Sou, alias Ça. Ce dernier revient lors de périodes cycliques, tous les 27 ans, et provoque crimes et disparitions d’enfants dans la petite ville de Derry, incarnant les pires peurs de chacun. Et le Club des Ratés, composés d’une femme et six hommes adultes, est le seul à pouvoir espérer le stopper après avoir gagné une première fois contre lui, dans leur adolescence.
Le résultat : Difficile de trouver à dire encore des choses sur un livre aussi célèbre et lu par des générations. En tout cas, en 2017, Ça garde toujours la même force d’évocation, la même atmosphère horrifique et fantastique, le tout parsemé d’horreurs bien plus ordinaires, de belles descriptions sur l’amitié et le passage à l’âge adulte. Malgré ses huit cent pages, la première partie de cette œuvre est fascinante à lire, tant pour les relations entre les différents membres du Club des Ratés, que pour l’histoire en elle-même ou la description historique de Derry, où tant de crimes et de faits divers macabres sont arrivés. Outre l’histoire fantastique, les peurs d’enfants, les thèmes humains, c’est aussi un livre sur l’horreur, ou le bien, dont est capable la société en général. Et les apparitions de Grippe-Sou sont bel et bien mémorables aussi, expliquant comment la peur des clowns a pu se répandre à ce point après la parution du livre. Et puis surtout, cet ouvrage est long, parce qu’il prend son temps, mais cela demeure un grand plaisir de lecture. Cette longueur est parfaitement justifiée, tant on s’attache aux personnages, tant cela permet de faire de Derry un personnage presque à part entière, palpable, d’autant que le rythme est frénétique et ne lâche pas le lecteur. Le tome 2 sera sans doute tout aussi passionnant à lire !
Trois pépins du fruit des morts – Mélanie Fazi, 2003
Le topo : Annabelle Stavrakis est une adolescente qui ne supporte pas les métamorphoses à l’œuvre dans son corps. Elle choisit alors de suivre Kyra et de fuguer de chez elle durant deux semaines, Kyra qui n’est autre que le nouveau nom de la déesse Perséphone. La jeune fille choisit alors de suivre une destinée similaire à celle de la divinité grecque immuable, mangeant trois pépins du fruit des morts…
Le résultat : J’avais adoré les nouvelles écrites par cette auteure, et j’espérais faire de même avec ce roman, d’autant que j’ai toujours eu une affection particulière pour le mythe de Perséphone. Mais la lecture s’est avérée moins plaisante que je ne le pensais, trouvant le texte long, les cheminements touffus, Annabelle insupportable la plupart du temps, les motivations et évolutions de Kyra parfois peu claires. Trois pépins du fruit des morts est malgré tout une réécriture, relecture, agréable du mythe de Coré, modernisée et contemporaine, ce qui est assez singulier et rare en soi, et on sent la passion de l’auteure pour celui-ci. Les réflexions sur les métamorphoses à l’adolescence, sur la véracité des légendes grecques, la possibilité de voir l’histoire du point de vue de Perséphone, sont elles aussi intéressantes. Le style d’écriture est toujours aussi fin, même si j’y ai été moins sensible cette fois-ci. Mais en dépit de ces qualités, je n’ai pas adhéré au roman, pas vraiment, et encore moins à la couverture datée.
Ca est un classique que tu apprécieras de bout en bout, (même si je n’arrive jamais qu’à lire le début à chaque fois que j’essaie de le RElire).
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Je pense aussi ! Je m’accorde une pause avant d’entamer le 2e tome, mais il promet d’être aussi génial ! et c’est quand même pas un mince pavé à entamer, il faut l’admettre, même pour une première lecture.
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