Uncharted 4 : A thief’s end | 2016

Nathan Drake s’est retiré de la chasse aux trésors et mène une vie tranquille et sans surprises avec sa femme, Elena. Sa retraite est alors dérangée par le retour de son frère Sam, qu’il croyait mort, et qui l’entraîne à la recherche du trésor d’Henry Avery, un ancien pirate. Mais la compagnie Shoreline, menée par Rafe Alder et Nadine Ross, est aussi sur le coup.

En quatre lignes, voici résumée l’intrigue de Uncharted 4, le premier jeu que je découvrais de cette licence. J’en avais entendu parler plutôt en bien, et ayant été une grande fan de Tomb Raider dans mon adolescence, j’aurais forcément tenté Uncharted un jour ou l’autre. Malheureusement, le jeu ne s’est pas révélé aussi plaisant que prévu.

Uncharted 4 : A thief’s end se présente en une succession d’une vingtaine de chapitres, suivant une histoire la plupart du temps linéaire, passant des souvenirs d’enfance de Nathan et de son frère Sam, à l’époque où ils étaient en prison (et déjà à la recherche du trésor d’Avery), avant de se fixer au moment actuel de leur nouvelle quête. Le jeu nous fait ainsi voyager en Italie, en Ecosse et finalement à Madagascar, où se trouve le fameux trésor pirate.

Les décors du jeu sont probablement ce qui saute le plus aux yeux : ils sont d’une extrême beauté et procurent une sacrée sensation de dépaysement, surtout à Madagascar où on erre sur des îles, de plage en plage, où on voit des bateaux et une ancienne cité pirate, Libertalia. Les graphismes sont magnifiques et laissent rêveurs : on regrette de ne pas pouvoir être vraiment sur place, tant les lieux sont paradisiaques ! Les personnages profitent également de cette magnifique qualité graphique : les expressions sont très bien rendues et extrêmement réalistes, à la manière d’Until Dawn, et le doublage n’est pas en reste.

Au niveau de l’ambiance, le style du jeu n’est pas pour déplaire : il alterne entre phases d’exploration, où on erre dans les paysages et cherche des trésors, indices ; des phases d’escalades ; des énigmes à résoudre ; et enfin des combats contre la compagnie Shoreline, qui deviennent des batailles de mêlées, un personnage secondaire aidant souvent Nathan. Bref, c’est bel et bien un jeu d’aventures qui n’est pas sans rappeler Indiana Jones ou tout autre film du même genre. Quant à l’histoire, traitant de l’âge de la piraterie, des trésors cachés par Avery, elle a été visiblement travaillée après de nombreuses recherches sur les plus grands pirates de l’époque, la légende de l’île utopique Libertalia, etc. J’ai été plutôt ravie d’avoir toutes ces références à cet âge d’or des pirates, surtout après m’être moi-même plongée dans quelques livres traitant de ce sujet.

Mais… car il y a un immense mais… Uncharted 4 : A thief’s end ne m’a tout simplement pas vraiment plu. Je ne pense même pas que je n’étais pas dans l’humeur pour ce jeu, simplement que je n’y ai pas accroché. Bien sûr, un défaut majeur est que je n’ai pas joué aux opus précédents : je ne peux pas avoir de références aux précédents jeux, ni m’être attachée à Nathan Drake et sa femme Elena. Mais même sans cela, j’ai trouvé les personnages assez bateaux et prévisibles, sans réel charisme, avec un humour parfois un peu trop adolescent (et des dialogues du même style). Le scénario du jeu est malheureusement dans la même continuité, simpliste et prévisible au possible, que ce soit concernant Elena, les intentions de Sam, de Nadine, ou encore l’épilogue de fin qui est d’un cliché monumental. Sans qu’ils m’énervent pour autant, je n’ai trouvé aucun charme aux personnages, et sans le côté pirate de l’histoire, j’aurais probablement encore moins accroché au jeu. Les vagues tentatives d’introspection et de réflexions entre personnages ne sont pas non plus passionnantes et restent superficielles.

De plus, il faut avouer que les différentes phases d’Uncharted 4 sont très répétitives. Les mouvements sont en effet plus fluides que dans les précédents volets, de ce que j’en ai lu. Mais cela n’empêche pas la lassitude des phases d’escalade, d’avoir à aller chercher dix fois une caisse pour accéder à un nouvel endroit du jeu, de répéter sans cesse les mêmes mécanismes pour arriver dans une nouvelle zone. Certes, certains passages sont assez intéressants et impressionnants, à la limite du réalisme (après, on est là pour l’aventure et ça ne fait pas de mal) avec des chutes vertigineuses où le sol d’un bateau ou d’une maison s’effondre sous les pieds de Nathan. Le combat avec Rafe, le boss de fin, est lui-même original avec un combat au sabre comme à l’époque des pirates. Les énigmes, pensées par les pirates de l’époque, sont elles aussi assez sympas. Mais en-dehors de cela, c’est répétitif. Et c’est dommage.

Car malgré la beauté des paysages et certaines séquences impressionnantes, le scénario reste vide, convenu et simpliste, sombrant dans les clichés. C’est d’autant plus triste que ce jeu conclut la saga d’Uncharted 4 et qu’il est, dit-on, le meilleur opus de la série. Il manque désespérément de la consistance à cet univers où le parcours reste somme toute linéaire, où on peut juste chercher quelques trésors, où les choix de dialogue n’ont au final pas d’incidence sur le reste de l’histoire.

Uncharted 4 : A thief’s end est donc visuellement une belle aventure, qui a quelques grands moments, et dont le contexte historique est intéressant (pour ceux qui ne sont pas rebutés par les histoires de piraterie). Les paysages, en tout cas, sont majestueux et font rêver. Mais en-dehors de cela, le jeu ne m’a malheureusement pas séduite du tout : il manque cruellement de maturité, de charisme et d’un peu d’originalité.


2 réflexions sur “Uncharted 4 : A thief’s end | 2016

  1. Après, n’avais tu pas mis la barre trop haute, après avoir joué à des jeux comme The Witcher 3 ? Comme je l’ai dit, à strictement parler, les jeux sont très souvent répétitifs. Cela dit, je vais te faire confiance, car la saga ne m’attire pas foncièrement. Sans quoi, j’aurais testé depuis longtemps.

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    1. C’est possible qu’après The Witcher ou les quelques jeux indépendants que j’ai fait, j’avais la barre naturellement un peu haute. Après, j’admets que j’aurais sûrement plus apprécié l’opus si j’avais fait le reste de la licence. Ceci dit, le jeu n’est pas désagréable, et il reste dans l’esprit d’aventure qu’il recherche. Mais ça manque un peu de profondeur tout de même. Enfin, c’est possible que ce n’était pas ce que je cherchais en y jouant, tout simplement.

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