Musiques du moment (5)

Parmi les découvertes musicales les plus récentes, en voici quelques-unes parmi mes favorites…

Sans surprise, ayant adoré le film musical The Greatest Showman, sa BO est passée en boucle de nombreuses fois… Il y a après tout tellement d’énergie, de sens du grandiose, de belles mélodies, dans tout le film. La première chanson, The Greatest Show, m’a collé des frissons au cinéma avec ses choeurs et son rythme. Je l’ai donc mise en avant, mais j’aime aussi énormément la chanson opératique Never enough et le duo The other side, qui n’est pas sans avoir un côté rappelant Devil Take the Hindmost dans Love Never dies. En tout cas, pour les fans de comédies musicales, vos oreilles ne le regretteront pas, c’est sûr.

Chanson sombre et entièrement gothique et romantique, il faut l’admettre… My Faith de Tailor se démarque par le fait de ne se composer que de quelques paroles : My faith was your faith then you let me go / You ripped out my heart and then you took my soul / Even in darkness and even in light / You’ll see nothing cause your love is blind. Et pourtant, ces paroles, si elles sont bien classiques dans ce qu’elles racontent des amours maudites ou non réciproques, ont tout dit. C’est fascinant de pouvoir aligner ce type de sentiment en aussi peu de mots, et de manière aussi juste, simple, et vraie en même temps. La façon dont Tailor la chante ne peut que donner l’ampleur du désespoir de cet amour-là.

Plus léger mais non moins poignant, Wax and Wane se démarque par la beauté et la poésie de ses paroles, et aussi par la très belle voix et le jeu au violoncelle de Alana Henderson. Je ne peux que vous inviter à jeter un coup d’œil aux paroles pour saisir l’entièreté de la chanson, mais je le trouve très touchante et humaine, par ce qu’elle exprime : les cycles et saisons de la vie, des sentiments, la façon dont on lutte entre la nature et l’inné, où on exprime mal sa colère, la façon dont on change, dont on peut tantôt blâmer le coeur ou l’esprit pour certaines décisions… Et cela tout en restant une chanson, au fond, positive et emplie de détermination.

Je ne prête, cette fois, guère attention aux paroles… Je connaissais Regina Spektor par son interprétation de You’ve got time, le générique de la série Orange is the new black. Mais je l’ai découverte davantage dans son propre registre personnel, par deux cds de musique, et ses chansons sont très agréables à écouter, tout comme sa voix. Sellers of flowers est l’une de celles qui m’a plu surtout pour son rythme progressif, montant en puissance et en éclat, tout en restant à la fois délicat et léger.

Je connaissais déjà la chanson, entendue dans une ou deux playlists, mais elle m’a particulièrement frappée récemment en faisant attention à ses paroles. In all my dreams I drown est extraite du court-métrage musical The Devil’s Carnival, un petit projet qui a semble-t-il reçu un très bon accueil, présentant trois récits racontés par le Diable, et les aventures des personnages en sont des métaphores, au sein d’un cirque. Une curiosité que j’essayerai volontiers de voir en entier. En attendant, j’aime énormément cette scène (coupée au film, semble-t-il, pour des raisons d’harmonie avec le reste) qui a des accents Phantomiens, de métaphores comme seuls les contes en ont : quelque chose de magique et fascinant à la fois. L’harmonie entre les deux voix n’est pas en reste de la beauté de la scène.