Les mois de juillet et août voient également arriver la fin du Gaming Challenge entamé avec Mocking Bird et Tokhrane. Merci encore à eux de l’avoir organisé et d’y avoir participé avec moi ! Ainsi, pour les deux derniers critères de ce défi, il me restait un jeu sur un support inhabituel (autre que PS4) et un jeu multijoueur.
Dante’s Inferno : La Divine Comédie revisitée au style beat them all
Sorti en 2010, Dante’s Inferno a connu les supports PS3, Xbox 360 et Playstation Portable. C’est sur la PS3 que j’ai eu l’occasion d’y jouer, et d’ainsi découvrir une relecture d’un grand classique italien.
Dans cette histoire, Dante a participé à la Troisième croisade, s’engageant dans la guerre et bien des atrocités. À Acre, il est chargé de garder des prisonniers, mais se fait poignarder. Basculant en Enfer, il doit alors en traverser les neuf cercles et affronter ses erreurs, guidé par Virgile, mais aussi par l’espoir de sauver sa femme Beatrice, enlevée par Lucifer.
Dante’s Inferno possède un système de combat, de soins, et de magie très proche de God of War, ce qui ne manque pas de créer un sentiment de déjà-vu. Le jeu est ainsi un long couloir linéaire, même si explorer les lieux ici et là permettent de découvrir des secrets supplémentaires. Pour se battre, Dante utilisera majoritairement sa faux, puis une croix sainte, ainsi que d’autres reliques qu’il récupère au cours du jeu, et quelques pouvoirs. Le jeu possède aussi quelques énigmes à résoudre, mais majoritairement, l’avancée est mêlée de combats et de passages de plate-forme. Bien des ennemis se succèdent, passant par des satyres, des succubes, des soldats, des squelettes, des enfants non baptisés, etc, sans oublier les boss. On croisera ainsi Cerbère, Cléopâtre, Minos ou des membres de l’entourage de Dante, sans oublier Lucifer. Durant son parcours, Dante a le choix de deux chemins : celui impie en punissant ses ennemis, ou bien celui vertueux, en les absolvant.
L’originalité du jeu tient donc aux paysages infernaux traversés par Dante, ainsi que la manière dont un peu de l’essence de la Divine Comédie a été intégrée dans le jeu vidéo. Celui-ci s’inspire tout de même librement de l’œuvre (qui contient de multiples sens de lectures et métaphores métaphysiques) et de la vie du véritable Dante. Ce dernier n’a probablement guère franchi les terrains de bataille, et sa bien-aimée Beatrice était en fait une jeune Florentine quasiment inconsciente de son existence, et morte prématurément, inspirant à Dante un autre poème romantique, La Vita Nuova. On peut également signaler que le jeu mélange scènes numériques, telles qu’on les connaît, mais aussi des passages animés, relatant notamment les épisodes de la croisade de Dante.
Cette liberté était essentielle pour créer une quête digne d’un jeu vidéo à Dante, et une atmosphère très particulière. En effet, même si le jeu a un peu vieilli, il est difficile d’être à l’aise dans les neuf cercles de l’Enfer traversés, chacun pourvu de paysages arides ou abyssaux, hantés par les âmes des morts, par des cadavres, des ossements. Certains cercles sont imprégnés de feux et de glaces, d’autres bien plus symboliques, comme la forêt des suicidés ; mais on ne peut nier l’aspect cauchemardesque du jeu, résonnant de plaintes des morts à tout moment. L’aspect infernal est donc assez réussi, penchant assez souvent sur le gore bien dégoûtant, il faut aussi l’admettre. Cependant, on ne peut nier un certain respect de l’œuvre, puisque les boss correspondent souvent à des figures célèbres de chacun des cercles de l’Enfer, et que la structure de celui-ci est organisé d’après les descriptions de Dante. Plusieurs damnés croisés, comme les célèbres amoureux maudits Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, sont aussi des figures vues dans la Divine Comédie par Dante, et qu’il faut absoudre ou punir dans le jeu. D’ailleurs, Dante’s Inferno se termine également à la sortie de l’Enfer, laissant le protagoniste face à un nouveau paysage souterrain, avec un énigmatique A suivre (qui ne sera jamais « suivi » d’ailleurs) ; l’Enfer est en effet suivi du Purgatoire et du Paradis.
En soi, Dante’s Inferno n’est pas une expérience trop désagréable de jeu, même s’il a vieilli. Il est tout de même plutôt difficile, le combat final étant notamment d’un tel niveau que je suis repassée en mode facile, et certaines épreuves d’un des cercles de l’Enfer étaient plus enquiquinantes qu’autre chose. Tout comme l’œuvre originale a plusieurs sens de lectures, le jeu vidéo s’attarde à la fois sur la quête pour retrouver Beatrice, victime de Lucifer après que Dante l’ait trahie lors de la croisade ; sur la traversée de l’Enfer et ses descriptions, ses habitants ; et également sur l’entourage de Dante, que l’on recroise, et à qui il doit se confronter en répondant de son attitude. Mais je n’ai tout simplement pas été entièrement convaincue par le jeu, même si j’en ai apprécié certains aspects – et puis, adapter, même librement, une œuvre pareille, tient de la gageure.
Aperçus de jeux multijoueurs
Je ne suis pas très branchée jeux multijoueurs, notamment en ligne ; mais j’ai eu l’occasion d’en tester quelques-uns cet été chez des amis, même si très superficiellement. Sans trop d’originalité, Knowledge is Power et Qui es-tu ?, qui se jouent en utilisant un portable comme manette, sont agréables et esthétiques, permettant de bons moments de fun. Le premier utilise les quizz sur de nombreux thèmes pour tester ses connaissances, avec des pièges pour ralentir la progression des autres ; tandis que le second mélange réponses à diverses questions sur ses amis, dessins, etc, au gré de différentes thématiques.
Mais j’ai particulièrement apprécié Overcooked, avec son scénario absurde où il faut apprendre à cuisiner suffisamment bien pour rassasier l’Instiable, qui menace de détruire le monde. On joue alors des apprentis cuistots en cuisine, où il faut réaliser le plus de commandes des clients : hamburgers, soupes, pizzas, fish and chips, le tout en un temps limité, sans rien faire brûler, sans se tromper dans les commandes… Mais plus le jeu progresse, plus les cuisines sont difficiles, séparant l’équipe physiquement, rajoutant des décors de banquise où l’on glisse, des cuisines hantées, ou encore des tapis roulants qu’il faut gérer pour arriver à mener les commandes à bien. Le jeu demande une sacrée coordination et organisation, tout en mettant en avant l’esprit d’équipe. Les graphismes sont aussi assez variés et colorés, ce qui ne gâche pas l’aspect visuel du jeu.
Enfin, j’ai aussi testé quelques parties de courses avec le remake de Crash Team Racing Nitro-Fueled, un jeu de courses. N’ayant jamais joué à l’original, je suis incapable de faire une comparaison. Mais comme Rayman Legends, c’est typiquement le genre de jeux où je m’arrache les cheveux, grâce à mon faible sens de l’orientation, ma capacité désastreuse à conduire les véhicules virtuels ou à effectuer certaines techniques de conduite, sans compter les réflexes absents ! Cela ne m’empêche pas de saluer la diversité des circuits avec des décors très différents, le soin qui y a été apporté, le côté adorable de certains personnages (Polar étant mon favori), ou le fun des pièges (j’en aurais fait jurer plus d’un avec la boule bleue ou la montre).
Ainsi se termine ce Gaming Challenge, qui aura permis de mettre certains jeux vidéos en avant ! En voici également la liste complète ici, récapitulant quelques-unes des découvertes vidéoludiques des douze derniers mois.
Un jeu vidéo avec un support inhabituel (autre que PS4) : Dante’s Inferno (PS3)
Un jeu vidéo long à terminer (plus de 50h) ou RPG : Dragon Age Inquisition
Un jeu vidéo court (moins de 10h) ou indépendant : What remains of Edith Finch
Un jeu vidéo qui a été platiné : Burly Men at Sea
Un jeu vidéo d’un genre jamais fait ou mal-aimé : God of War III
Un jeu vidéo inspiré d’un univers déjà existant (livre, film, série, etc.) : Alice Madness Returns
Un jeu vidéo loufoque ou rétro : Fahrenheit
Un jeu vidéo dont une scène est effrayante ou impressionnante : A Plague Tale
Un jeu vidéo avec un personnage génial : Hellblade Senua’s Sacrifice
Un jeu vidéo multijoueurs : Overcooked & Crash Team Racing Nitro-Fueled
Un jeu vidéo engagé ou avec un sous-texte intelligent : Vampyr
Un jeu que vous avez honte de ne pas avoir fait ou que vous attendiez : Kingdom Hearts 1.5
Polar est également mon personnage préféré dans l’univers de Crash Bandicoot, il est tellement mignon ! ❤ Félicitation pour la réalisation de ce défi en tout cas, tu as pu faire de belles découvertes grâce à ça.
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J’approuve pour Polar 😀
Oui, le Gaming Challenge a permis de très belles découvertes mine de rien. Ça aide à sortir de sa zone de confort !
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