Lectures de mai 2020

Morgane – Simon Kansara & Stephane Fert

Cette bande dessinée revisite le mythe du roi Arthur et surtout celui de sa demi-sœur Morgane, privée du trône à sa naissance, élevée par un magicien manipulateur. Elle saura cependant tirer parti pris de cet enseignement pour devenir une sorcière aussi séduisante que terrible, déterminée à renverser son destin et à obtenir le royaume de Bretagne.

J’ignore exactement les libertés ou ressemblances prises avec le mythe arthurien. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier cette bande dessinée, tout en me demandant parfois où les auteurs avaient arrêté l’inspiration, pour revisiter le mythe selon leur propre vision. Morgane est ici une jeune fille élevée d’abord en future reine avant d’être écartée du trône, emmenée et manipulée par Merlin. Puis un bond dans le temps la fera revenir aux côtés du roi Arthur, tirant les ficelles à son propre avantage dans le milieu de la cour arthurienne. C’est aussi un autre point de vue sur la Table Ronde, avec des chevaliers pour la plupart corruptibles après des années sans trouver le Graal. En somme, Morgane est une bande dessinée qui revisite les légendes arthuriennes, y insufflant féminisme et quelques touches de modernité. Elle redonne la lumière aux personnalités féminines souvent en retrait de ces mythes, leur faisant espérer d’autres futurs, avec une héroïne aussi cruelle et détestable que parfois humaine et désespérée. La BD vaut aussi et surtout par son jeu de couleurs, ses tonalités grises, violettes et bleues, son graphisme rond et délié, parfois minimaliste. Il détonne par rapport à d’autres dessins plus traditionnels, tout en correspondant bien à la noirceur d’âme et aux intentions fluctuantes de Morgane.

L’intelligence artificielle de Jean-Noël Lafargue & Le tatouage de Jérôme Pierrat

Deux documentaires mis en lecture libre numérique par les éditions Lombard durant le confinement ; j’ai saisi l’occasion pour découvrir la collection de la Bédéthèque des savoirs, qui m’avait toujours intriguée. Pour ces deux thématiques, on part à chaque fois d’une petite intrigue pour mieux dévoiler les origines et l’histoire du sujet abordé. Sous cette forme de petite bande dessinée, les cases ont beau être bavardes, cela n’empêche pas l’apprentissage d’être ludique et plus fluide qu’avec un pavé documentaire ! Bien sûr, par affinité personnelle avec les sujets, j’ai davantage préféré celle sur l’intelligence artificielle, mais ces deux petites bandes dessinées documentaires font un excellent travail de vulgarisation parfaitement compréhensible. Une collection que je recommande donc vivement !

Bienvenue à Silent Hill : Voyage au coeur de l’enfer – Damien Mecheri & Bruno Provezza

Il s’agit en réalité d’une relecture pour cet ouvrage, puisque j’ai enfin terminé la série des jeux vidéo Silent Hill. J’ai donc ainsi pu lire les derniers passages de ce documentaire que je ne voulais pas me spoiler… Je ne peux que redire à quel point cet ouvrage sur les coulisses de la licence Silent Hill est riche et passionnant. Il aborde les jeux, les coulisses derrière chaque épisode, la politique commerciale de Konami, les films, les autres jeux mineurs issus de la série et éventuellement les produits dérivés de la licence. Mais surtout, pour une série aussi brumeuse et cryptique, ce livre propre de nombreuses explications, clés de décryptage, hommages à la musique des jeux, inspirations ayant nourri la saga, éléments de symbolisme, significations des différentes fins… le tout pour chaque épisode. Un must-read pour les fans de la saga, et une autre preuve que cette maison d’édition fait vraiment de l’excellent boulot dans ses analyses de jeux vidéo.

Eltonsbrody – Edgar Mittelholzer

Sur l’île de la Barbade, un jeune peintre se retrouve hébergé par une vieille dame excentrique, dans un manoir isolé et magnifique aux premiers abords. Mais très vite, l’ambiance s’épaissit, l’hôtesse n’a plus l’air d’avoir toute sa tête, sans compter les domestiques parfois ambigus, et surtout, tous ces étranges bruits et récits entendus par le narrateur durant son séjour…

Eltonsbrody est un récit gothique à la construction classique : un narrateur isolé dans une vieille demeure lève peu à peu le voile sur les mystères qui l’entourent, à renfort de sentiments d’effroi et d’atmosphère oppressante. Si ici le déroulement du récit ne m’a pas particulièrement surprise, ou bien accroché, j’ai été tout de même contente de découvrir un roman gothique dont j’ignorais l’existence et écrit par un auteur caribéen, n’ayant jamais lu de littérature de Guyane. Et même si je n’ai pas été totalement séduite par ce roman, j’y ai lu une plume et une manière d’écrire dont je n’avais pas l’habitude, où les descriptions sont hantées par le vent, la tempête et la végétation luxuriante, où le racisme et la lutte entre classes dominent au vu de l’époque… Où chaque craquement macabre, chaque odeur étrange semblent promettre le pire (et il y a bien du pire dans ce récit noir qui ne fait pas dans la dentelle au niveau de sa résolution). Les émotions du personnage sont violentes et à fleur de peau, comme un reflet de l’auteur métis dont la vie a été bien tourmentée, au vu de l’avant-propos présenté par l’éditeur.

Distorsion : 13 histoires étranges de l’ère numérique – Emile Gauthier & Sébastien Levesque

Dernier livre documentaire lu ce mois-ci, Distorsion est issu d’un podcast québécois s’intéressant à tous les cas étranges, les faits divers venant d’Internet : dark web, disparitions étranges relayées sur les réseaux ou dans des vidéos, célèbres ou méconnues…

Normalement, ce type d’histoires, surtout si elles ont un côté paranormal, ont tendance à me faire trop peur pour les lire. Ici, hormis le premier récit sur Elisa Lam, la Canadienne filmée dans l’ascenseur d’un hôtel à Los Angeles avant son décès, il n’y a pas eu de problème de lecture, les autres histoires étant plus concrètes et beaucoup plus ancrées dans le réel. Les faits divers nous fascinent tous un peu, et j’ai donc été assez curieuse de découvrir les cas présentés dans ce documentaire. J’ai aussi apprécié les nombreuses précisions et explications des auteurs, qui veillent à replacer ces faits dans un contexte aussi clair que possible, en expliquant les éventuelles lois qui découleront, comme pour le chantage sur Internet ou les cyber-crimes. Ils ont aussi à cœur d’essayer d’analyser pourquoi ces cas nous fascinent, et comment ces affaires peuvent interpeller des internautes au point d’en créer des communautés et sites dédiés.

Amours biodégradables & Retour à Pecq – Gilles Peyroux (& Mathias Fourrier)

Amours biodégradables est un recueil de nouvelles contant la quête d’amour de plusieurs personnages, qui se croisent et s’entrecroisent au gré des récits. Retour à Pecq est un roman, comportant des illustrations par Mathias Fourrier. Un jeune homme, devenu journaliste, retourne à Pecq après dix ans d’absence pour filmer un documentaire sur l’ancien super héros de la ville, et aussi affronter ce qu’il a laissé derrière lui par la force des choses.

Au fil des visions de plusieurs personnages, adolescents ou jeunes adultes, Amours biodégradables parle de la difficulté de rompre ou d’être quitté, des quêtes d’amours, de la peur de l’engagement ou de ne pas oser déclarer sa flamme, de la crainte de passer à côté d’une occasion, de ne pas avoir trouvé la bonne personne, d’avoir peur que l’amour soit au fond juste une belle illusion impossible à trouver ou à garder, de l’hésitation entre l’habitude et l’effort dans une relation, de la différence entre l’idéal et la réalité… Certes, pour la grande majorité de ces nouvelles, le ton n’est pas à l’optimisme. Mais par cette dizaine de nouvelles, on aborde des tas de sentiments différents, des peurs, des rêves, en mêlant références cinématographiques, mythologiques et surtout énormément de sensibilité avec des nuances superbement exprimées. Il est difficile de ne pas se retrouver dans au moins une des nouvelles, tant les émotions décrites sont universelles et exprimées au plus près du cœur. Personnellement, ce recueil m’a fait effectuer une belle ballade au gré des sentiments humains, exprimés avec véracité et acuité, dans le plus beau comme dans le plus triste ou terrible parfois.

Retour à Pecq appartient à un genre différent, mêlant réalisme et quotidien de super-héros dans un village qui a parfaitement appris à vivre avec cette réalité. Si j’y ai un peu moins accroché, j’ai quand même aimé les confrontations des personnages et des thèmes, directement hérités des comics, les pointes d’humour et de poésie, ou la façon de camper les personnages. De plus, le texte se construit partiellement avec des illustrations, renforçant cet aspect « super-héros » complémentaire avec la réalité qui surprend au début, avant de devenir aussi naturel que pour les personnages. Et les bonus à la fin, sous forme de journaux ou de lettres venant des personnages secondaires, complétant le récit, sont des choses que j’adorerais voir davantage dans des romans. Merci encore à Gilles Peyroux de m’avoir donné la chance de découvrir ses textes en version numérique !

Goupil ou Face – Lou Lubie

Après des années d’errance, Lou finit par se découvrir atteinte de cyclothymie, le troisième niveau des troubles bipolaires. Prenant pour elle l’apparence d’un renard tantôt adorable, tantôt monstrueux, il lui faut encore bien du temps avant d’apprendre à vivre avec.

Mélangeant histoire personnelle et renseignements médicaux et scientifiques, Goupil ou Face est une bande dessinée qui aborde la bipolarité, et plus précisément la cyclothymie, avec autant de couleurs que de noir et blanc. Il fallait au moins cela pour parler de ce trouble de l’humeur qui tantôt envahit la vie de Lou sous forme de dépression, tantôt l’embellit avec des excès de confiance en soi et d’actions démesurées. J’avais déjà apprécié le dessin de Lou Lubie avec La fille dans l’écran et j’ai aimé le retrouver ici, dans une BD qu’on sent très personnelle, très documentée et soucieuse d’être la plus précise au niveau médical, notamment avec la présence d’une psychologue dans la préface. La quête personnelle de la dessinatrice pour comprendre ce dont elle souffre, puis comme vivre au quotidien avec ce renard personnifiant sa maladie, est extrêmement touchante et bien imaginée. Ce trouble est une force et une faiblesse, mais surtout c’est quelque chose dont elle ne peut se débarrasser ; elle doit apprendre à faire au mieux et anticiper les hauts et bas qu’elle subira, même si ses traitements sont efficaces. Une bande dessinée intelligente et sensible pour renseigner sur ce trouble de l’humeur.

Conte d’hiver – Mark Helprin

Peter Lake est un voleur dans une New York empreinte d’un réalisme magique. Il échappe à son ancienne bande de gangsters, les Short Tails, menés par Pearly Soames, de justesse, grâce à un cheval blanc ailé géant. Il tombe amoureux d’une mourante, Beverly. Et puis le temps passe et les décennies défilent, confrontant deux frères aux idéaux opposés, deux rédactions journalistiques de New York, le retour de Peter Lake amnésique, la possible mort d’une enfant ressemblant étrangement à Beverly…

Conte d’hiver est le roman dont a été inspiré le film Un amour d’hiver d’Akiva Goldsman en 2014. Pour la petite histoire, c’est F-de-Lo qui m’avait offert ce livre, car en sortant du film, on sentait qu’il manquait tout un univers qui aurait pu le rendre encore plus riche. J’ai mis des années (hélas) avant de m’attaquer à ce pavé de 700 pages, et en fait tout s’explique : ce livre n’est pas vraiment adaptable. Plus qu’une histoire d’amour ou de magie, c’est une fresque de plus de cent ans où s’entrecroisent divers protagonistes sous le ciel de New York, alias le véritable personnage du livre, avec tous ses quartiers, ses dédales, ses constructions historiques. J’imagine que pour un lecteur américain, l’effet est encore plus saisissant, mais ce roman est une ode à la ville, à un New York empli de secrets, de mystères et de magie, en dépit du temps, des constructions, en dépit d’une laideur inhérente à cette ville dont chacun finit par tomber amoureux. Et seulement ensuite, l’on trouve ces personnages, sachant que Peter Lake et Pearly Soames (ainsi que le cheval) sont les protagonistes principaux, si l’on excepte les quelques 200 ou 300 pages dont ils sont absents.

L’histoire va d’un narrateur à l’autre, partant des contrées polaires des Coheeries à la ville immensément urbaine, sans oublier le passage dans un autre monde à travers le brouillard de New York, ou la possibilité de la construction d’un pont dans le ciel, par la lumière seulement. Le roman déborde d’urbanité, mais aussi d’une magie qui ne s’explique pas, tout simplement présente.  Elle permettra à des personnages de défier le temps et bien d’autres choses, dans une confrontation mystique parfois bien trouble, où règnent l’obsession des couleurs pures et de la lumière pour Pearly (outre son désir de tuer Lake), la quête d’identité et de justice de Peter Lake, tantôt voleur, tantôt mécanicien, tantôt homme amoureux, tantôt héros. Il y a beaucoup de détails, parfois trop, pour des personnages qui restent parfois peu de temps, de la poésie, de la fantasmagorie, une esquisse d’une New York presque comme entité consciente, de la philosophie aussi, du jeu avec les règles temporelles…dans un récit qui tient autant du conte que du fantastique, traitant mille images et idées à la fois, laissant parfois perdu et perplexe par sa densité et sa longueur, mais aussi émerveillé par bien des passages. Et cette imagerie m’a justement laissée avec des plans et des idées en tête, que ce soit l’affrontement entre Pearly et Lake, notamment final, le mur de brouillard, la lumière, des questions énigmatiques… Conte d’hiver fait partie des romans qu’on ne peut pas refermer avec indifférence, c’est certain.

Nomen Omen, tome 1 – Marco Bucci, Jacopo Camagni

Becky est une jeune fille ayant survécu miraculeusement à un accident de voiture. Elle souffre aussi d’achromatopsie, ce qui la rend incapable de voir les couleurs, mais ne l’empêche pas d’avoir un compte Instagram. Et le jour de ses 21 ans, un homme mystérieux débarque pour lui arracher le cœur. Elle ressuscite, et se rend alors compte que le monde qui l’entoure est bien plus vaste et fantastique qu’elle ne le soupçonnait.

Nomen Omen m’a d’abord attirée par ses graphismes très comics et son jeu avec les couleurs : l’héroïne souffrant d’achromatopsie, c’est essentiellement en noir et blanc qu’apparaît la bande dessinée, sauf quand Becky commence à apercevoir des choses et des êtres magiques. Un tel parti pris a forcément de l’originalité, d’autant que son héroïne a du caractère et un passé déjà bien marqué, ce qui la rend plus sympathique que les personnages féminins habituels dans d’autres comics. En-dehors de cela, ce comics est de l’urban fantasy, proposant une réalité soudain confrontée au fantastique, aux êtres mythologiques et à des créatures légendaires. La recette n’est donc pas forcément très créative de ce côté-là, d’autant que les rebondissements se succèdent sans réelle surprise, avec une structure assez classique pour ce type d’histoire. Cela n’empêche pas ce tome 1 d’être un joli moment de lecture, utilisant des codes bien connus et surprenant sur d’autres aspects, mais cela ne m’aura pas suffisamment convaincue pour avoir envie de lire la suite.


8 réflexions sur “Lectures de mai 2020

  1. Héhé j’ai trouvé les deux textes de Gilles très sympathiques aussi 🙂 Et il faut vraiment que je me procure Goupil ou face, ça fait un moment qu’il me fait de l’oeil !
    Je ne connaissais pas les autres romans que tu présentes, c’est toujours chouette de piocher de nouvelles idées dans tes bilans 🙂

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    1. Oui, je te rejoins totalement sur les textes de Gilles, avec une préférence pour le recueil ! Quant à Goupil ou Face, c’est vraiment une chouette BD. J’ai lu la première édition, je ne sais pas ce qu’apporte la seconde en plus. Pour les autres romans présentés, ce ne sont pas forcément des coups de coeur, mais c’est vrai que selon la sensibilité et les goûts de chacun, on y trouve son bonheur…

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    1. Un conte d’hiver ne ressemble à rien d’autre. Même s’il y avait des longueurs, c’est une belle expérience de lecture de réalisme magique… sans compter que Pearly et Peter forment un beau duo d’opposants… en revanche, j’ai vérifié après-coup, le rôle de Lucifer (Will Smith), s’il est inspiré par la mystique du roman, a clairement été inventé pour éclaircir le film.

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  2. Ahhhh ça fait plaisir d’entendre parler de Donnie, il le mérite tellement ! « Morgane » attise ma curiosité et je vais sûrement donner sa chance à « Nomen Omen » aussi car c’est le genre de dessins que j’apprécie ! Merci pour ces découvertes !

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    1. Je ne peux que t’approuver, Donnie le mérite totalement : 😀
      Pour Nomen Omen, oui, maintenant que j’y pense, c’est le style de dessin qui te plaît, donc tente sa chance ! Il me semble qu’elle est un peu moins chère que les comics habituels (10 euros je crois). J’y ai vraiment bien aimé l’utilisation de la couleur partielle et le choix du noir et blanc qui sert parfaitement l’héroïne.

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  3. Tu me fais découvrir absolument tous les titres, je ne connais ni les romans, ni les BD que tu présentes. Le visuel de Morgane sur la légende arthurienne, me fait vraiment de l’oeil car il me fait penser un peu à la BD « Beauté » de Kerarscoët et Hubert, que j’avais beaucoup aimé. Et puis ce qui touche à la légende arthurienne m’intrigue toujours beaucoup, à mon avis, je vais certainement me laisser tenter ! Je note aussi avec beaucoup d’intérêt Eltonsbrody d’Edgar Mittelholzer : les maisons isolées battues par les vents, ça me parle 😉 Tout comme d’ailleurs Conte d’Hiver, dont j’ai vu le film il y a quelques années, mais qui m’avait paru également assez bizarrement expédié. J’ignorais qu’il était issu d’un tel pavé, je comprends donc mieux pourquoi l’adaptation a tant l’air d’être passée à côté de son sujet… Mais comme tu le dis, au vu du contenu très onirique du roman, il paraît assez difficile de le transposer à l’écran. Mais je ne sais pas si je serais capable d’entamer une lecture de 700 pages pour le moment… Quant à Distorsion, j’avoue que cela fait partie de mes plaisirs coupables de lire ce genre de récits, donc je note aussi 😉

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    1. Tiens, je ne connaissais pas du tout cette BD, Beauté ! C’est drôle, on dirait vraiment qu’il y a un petit boom de ce style de bande dessinées, avec une esthétique assez ronde, épurée et minimaliste presque… une nouvelle mode ? Son synopsis a l’air intéressant aussi ! Morgane est une belle revisite de la légende arthurienne en tout cas. Après, je ne te cache pas que j’ai été un peu « déçue » par Eltonsbrody (mais peut-être suis-je un peu trop habituée aux romans gothiques, xd), l’intrigue n’étant pas la plus passionnante. Mais il y a toute cette colère, cette nervosité qui ressort du style de l’auteur, qui m’ont marquée. Pour le coup, le film Conte d’hiver est effectivement très simplifié et ne rend pas hommage à la beauté de certaines scènes ou de la ville. Adapter ces 700 pages, ça devait pas être de la tarte, mais ils ont essayé ! Pareil, c’est assez long (parfois longuet) et dense, mais le jour où tu aurais éventuellement envie d’un monde onirique et de magie réaliste… 🙂 Ah, contente de voir que je ne suis pas la seule à être fascinée par les faits divers, mais c’est très humain je suppose xd.

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