Lectures de janvier 2021

  L’homme que les arbres aimaient – Algernon Blackwood

Cinq nouvelles dans ce recueil d’Algernon Blackwood, considéré comme un des maîtres de l’atmosphère fantastique par Lovecraft. Deux hommes passent une nuit terrifiante sur une île bordée de saules ; un homme rencontre la légende du peuple des fées et farfadets ; un mari se voit irrésistiblement attiré par l’appel des arbres autour de sa demeure, malgré l’amour et la résistance de sa femme ; un mari et sa femme, ainsi que l’amant secret de celle-ci, viennent passer une nuit dans une maison hantée ; et enfin, un homme se voit investi d’une mystérieuse mission datant d’une ancienne vie.

J’ai peiné plusieurs semaines sur ce recueil, pourtant commencé avec enthousiasme. Comble de l’ironie, c’est la novella centrale du livre, L’homme que les arbres aimaient, qui m’a ralentie à ce point. J’ai eu plus de mal à m’attacher à l’atmosphère et aux personnages de cette histoire, où l’homme finit par être envoûté, presque possédé par cette forêt qui prend de l’ampleur sur l’humanité du couple et sur le manoir. Pourtant, Les saules, empreinte du même thème avec une île où la nature et les arbres deviennent angoissants et menaçants pour les deux voyageurs, m’a elle bien séduite, portée par une description toute en nuances et suggestion, prompte à esquisser une ambiance inquiétante et surnaturelle.

Si le Passage pour un autre monde ne m’a pas particulièrement plu – la thématique du Petit peuple et du monde des esprits ne me parle pas énormément – les deux autres nouvelles ont été plus passionnantes à lire. Le piège du destin, le récit se passant dans une maison hantée, pourrait vite paraître classique, mais avec son trio amoureux, c’est toutes les cartes qui sont rejouées, les péripéties et les dénouements. Le récit s’accompagne d’une psychologie également intéressante, et encore une fois, il suffit de peu d’effets surnaturels (pas, portes, bruits étranges) pour susciter une véritable tension. Enfin, je garde aussi en mémoire La folie de Jones, où c’est la réincarnation qui est au centre de cette nouvelle : un homme se voit investi de la mission d’en tuer un autre, pour venger un crime d’une vie très ancienne. Là, c’est tout le portrait du narrateur qui m’a séduite, entre folie et obsession grandissante, acceptation de règles d’un destin depuis longtemps établi, sans compter que le thèmes des réincarnations a rarement croisé ma route dans mes lectures fantastiques.

Reste aussi que l’éditeur a fait un très bon travail de contextualisation, parlant de la vie d’Algernon Blackwood, de ses influences (les siennes, celles d’autres auteurs) et de son travail d’écriture : ce qui est toujours un véritable enrichissement que j’aimerais voir davantage en découvrant des romans et chez d’autres éditeurs.

H. – Franck Bouysse

Roman initialement publié en trois volumes – comme l’aurait été un roman-feuilleton d’une certaine époqueH. part du journal du célèbre John Watson, qui accompagne H., son meilleur ami, au fin fond de la forêt amazonienne, en quête d’une ancienne expédition… et plus le récit avance, plus le mystère s’épaissit autour de H., de son identité véritable, et sur cette expédition aux allures surnaturelles.

Voilà encore un roman sur lequel j’aurais un peu peiné, malgré un premier « tome » plutôt intriguant et intéressant. La première partie débute comme une aventure traditionnelle de Sherlock Holmes et Watson – car, bien qu’il ne soit jamais nommé entièrement, H. dissimule effectivement la figure de Holmes. (Attention, ça spoile) Cependant, ils se retrouvent vite loin de Londres, dans la forêt amazonienne, en proie à la rudesse du climat et des dangers de la jungle, en quête de cette expédition qui en réalité dissimule l’existence d’êtres venus d’ailleurs, d’une civilisation extérieure à la Terre, venue observer l’humanité depuis des milliers d’années. Les tomes suivants continuent dans cette même veine, empruntant aux classiques de l’époque (j’ai croisé quelques références à Dracula et Jack l’Eventreur, en plus de l’univers holmésien), tant dans l’écriture (passages épistolaires avec journaux, coupures de presses) que dans les péripéties qui fleurent bon le XIXe siècle.

En somme, oui, H. prend un défi de taille : prendre l’atmosphère victorienne et des personnages classiques du XIXe siècle, pour y inclure la présence d’extraterrestres / d’une civilisation extérieure et supérieure à l’humanité, présents sur Terre depuis bien longtemps, parfois infiltrés parmi la société, et là pour juger des actes de l’humanité. Malgré ce côté très romanesque et très fantasque qui s’autorise à mélanger les genres, les protagonistes, à faire traverser différents lieux et époques, et à en plus y intégrer une donnée totalement inattendue (les extraterrestres) je suis ressortie très mitigée, voire ennuyée de cette lecture dont j’ai un peu survolé les derniers chapitres.

Je reconnais l’originalité et la richesse des formes permises pour ce roman-feuilleton, et sans doute une amorce du style très protéiforme de l’auteur, mais… rien ne m’a vraiment convaincue. Peut-être parce que cette histoire des Cent-vingt (la civilisation étrangère) paraît tomber comme un cheveu sur la soupe, avec la mission de juger l’humanité, le tout au milieu de personnages entre lesquels les liens tardent à se dessiner. Malgré les explications et les mystères fournis autour de cette civilisation, cette dernière m’a paru peu vraisemblable et décalée par rapport à l’intrigue. Peut-être parce que c’est aussi réinventer la figure de Holmes d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas (quoiqu’elle fasse sens) et que je n’ai pas réussi à m’attacher aux protagonistes, chose pourtant essentielle pour aller au bout des 500 pages du roman. Bref, est-ce simplement parce que je ne m’attendais pas à un tournant pareil dans l’intrigue, que je ne suis pas sensible à cette thématique extraterrestre menée de cette manière en particulier, ou est-ce l’ensemble qui ne m’a pas convaincue ? Pour une première rencontre avec la plume de Franck Bouysse, j’en ressors très mitigée, voire perplexe.

Il faut flinguer Ramirez, tome 1 – Nicolas Petrimaux

Et si le meilleur assassin mexicain s’était reconverti et menait une vie tranquille en tant qu’employé modèle dans une entreprise d’aspirateurs ? Quand deux membres d’un cartel reconnaissent en Jacques Ramirez, expert en aspirateurs (et muet de suroît), l’assassin qui a trahi leur groupe des années plus tôt, une course-poursuite sans merci s’engage.

Jouant sans cesse sur la frénésie, le quiproquo et les rebondissements presque absurdes, Il faut flinguer Ramirez a un côté « BD d’action » emplie de péripéties, de combats sanglants, et d’un comique de situation qui a de quoi séduire. Il y a un véritable hommage aux films d’action des années 80-90 dans cette bande dessinée, et cela la rend très plaisante à lire, jouant sur ses personnages et sur le détournement des clichés. Ce n’est pas un coup de cœur, certes, mais cela devrait plaire aux amateurs d’action déjantée et des ambiances à la Tarantino. A noter que l’aventure se poursuit avec un tome 2.

Kim Jiyoung, née en 1982 – Cho Nam-joo

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, portant le prénom le plus donné en Corée du Sud en 1982. Un jour, mère de famille, ayant quitté son travail pour élever son enfant, elle se met à parler avec les voix d’autres femmes de son existence. On revient alors sur six périodes précises de sa vie, autant de périodes où elle a expérimenté le sexisme et le traditionalisme de la société coréenne.

Première incursion dans la littérature coréenne, avec ce roman qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie début 2020, sans compter son adaptation en film. Résolument engagé et déterminé à montrer la condition de la femme en Corée du Sud, Kim Jiyoung née en 1982 est un portrait glaçant, s’appuyant sur des chiffres et statistiques précises pour enrichir le récit de sa narratrice. On bascule de son enfance à l’adolescence, où le frère aîné de Kim Jiyoung a tous les privilèges et les droits par rapport à ses deux sœurs, où l’on demande aux filles de briller à l’école mais où on ne met que les garçons en avant… Le début de l’âge adulte, entre études et travail, est toujours criant de cette inégalité entre hommes et femmes, entre harcèlement sexuel, misogynie, attente du mariage et du premier enfant, salaire largement inférieur à celui des hommes, etc. L’autrice, en dressant cette vie terriblement « banale » d’une femme coréenne, rend son histoire extrêmement fluide à lire, comme pour nous faire réagir face à un récit qui paraît tristement intégré, ancré, sans possibilité de se révolter. Bien entendu, ce portrait de la condition féminine est universel, mais au-delà de son côté effrayant et perturbant, il mène aussi à voir les trop lentes progressions de la société coréenne sur le droit des femmes. Un roman extrêmement enrichissant, terrible et nécessaire à lire en ce qu’il dévoile, et avec une fin qui laisse un goût amer.

La gitane aux yeux bleus – Mamen Sanchez

L’inspecteur Manchego se retrouve chargé d’enquêter sur la disparition d’un riche héritier anglais, Atticus. Seul indice : un message téléphonique laissé sur fond de musique flamenco. Il n’en faut pas plus pour que Manchego suppose que, davantage qu’un enlèvement, il y a surtout une femme là-dessous…

Un polar pour changer un peu, et qui pour une fois prend le parti de confronter Britanniques flegmatiques et Espagnols au tempérament impétueux. Avec une enquête sympathique sans sombrer dans le macabre, loin de là, et beaucoup de péripéties un peu rocambolesques, de l’humour de situation et dû à la confrontation des cultures. La gitane aux yeux bleus propose de passer un agréable moment de lecture, pas forcément transcendant, mais qui se démarque des polars sanglants et noirs pour proposer quelque chose de léger et de drôle, avec des personnages hauts en couleur.

Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore – Félix Delep, Xavier Dorison

Dans cette relecture de la Ferme des Animaux de George Orwell, un château a été déserté par les hommes. Il ne reste que les animaux, dirigés par le Président Silvio, un énorme taureau, aidé de sa troupe de chiens militaires. La dictature règne, et les herbivores travaillent, subissent. A moins qu’une résistance ne soit possible…

Impossible de ne pas penser à la dystopie d’Orwell dont le Château des Animaux se réclame. Cette dictature animale ne fait qu’évoquer celles humaines, avec toujours ceux qui subissent, et ceux qui dirigent, qui profitent. Parmi les soumis, on a miss Bengalore, une chatte obligée de travailler depuis que son mari est mort au travail, épuisée entre le labeur et l’éducation de ses deux chatons. On croise un lapin gigolo qui aidera miss Bengalore, un rat homme de théâtre qui pousse à la résistance en évoquant des figures telles que Gandhi, en suggérant la désobéissance et la non-violence face à l’autorité. La bande dessinée est évidemment riche de plusieurs lectures, entre la dystopie, l’éveil de la conscience de Miss Bengalore, le souhait de trouver une solution là où Orwell n’en proposait aucune. Et en plus de ce scénario, on trouve les magnifiques dessins de Félix Delep, qui esquisse une superbe fable animalière, avec des cases riches de détails et un trait somptueux. Une lecture qui s’adresse autant aux adolescents qu’aux adultes.

Bonne nuit maman – Seo Mi-Ae

Seon-gyeong, criminologue, est sollicitée par un serial-killer en attente de jugement. Parallèlement, un homme accueille sa petite fille issue d’un premier mariage suite à un incendie criminel ayant tué sa première femme…

Surnommé « Silence des agneaux coréen », pour une seconde incursion dans cette littérature, Bonne nuit maman se révèle plutôt décevant. Si on a un vague parallèle avec Hannibal Lecter et Clarice (mais sans la même tension, bien évidemment), l’histoire se révèle plutôt classique et cliché, ne générant aucune réelle angoisse, aucun suspens véritable. Sauf en un seul point, qui concerne plutôt l’histoire de la famille accueillant cette petite fille ayant survécu à un incendie, et c’est dans cet aspect du roman que se trouve la véritable originalité de l’histoire – encore que cela intervient trop tard pour donner un intérêt concret au roman. Les personnages ne sont ni attachants, ni véritablement creusés, sauf la fillette, ce qui n’aide pas l’intrigue qui manque beaucoup de surprises et de véritables rebondissements.

Lady Astronaute – Mary Robinette Kowal

Ce court recueil de cinq textes s’inscrit dans l’univers du roman Vers les étoiles de la même auteure, proposant diverses nouvelles autour de la conquête spatiale, notamment sur Mars, propulsée avec plus de volonté que dans notre réalité, et par une autre technologie (informatique via des cartes perforées).

Les cinq textes ne sont sans doute pas mémorables au même niveau, malgré un univers original qui n’est qu’esquissé (on en voit sans doute plus dans l’autre roman de Mary Robinette Kowal). Mais cela n’empêche pas de lire le recueil et de le comprendre. La première nouvelle Nous interrompons cette émission donne le ton d’histoires humaines au-delà de l’uchronie, avec deux personnages prêts à payer de leur vie une catastrophe qui pourrait se révéler bénéfique pour le reste de l’humanité. Suit l’Expérience Phobos, nouvelle sur l’exploration spatiale sur fond de conflit politique, puis La Girafe d’Amara, une anecdote sur un vol lunaire, une nouvelle de tout juste deux pages. Le Rouge des Fusées est un récit plus amusant et plus humain, en mettant en scène un artificier tentant de tirer un feu d’artifice sur Mars, qui sera aidé de la population pour mettre en œuvre cette festivité.

Mais ce qui ressort du recueil, c’est la nouvelle homonyme, Lady Astronaute. L’héroïne, Elma York, est une pionnière du voyage spatial, de la colonisation sur Mars et la Lune, restée une figure emblématique dans l’imaginaire collectif, au point de servir comme icône marketing. A soixante ans, elle espère encore être envoyée en mission malgré son âge et sa condition physique déclinante. Quand l’occasion se propose, pour un voyage durant plusieurs années, elle peut enfin espérer renouer avec ses rêves… mais cela signifie aussi dire adieu à son mari, atteint de maladie et qui mourra probablement dans l’année. Un texte touchant et sensible sur la relation entre Elma et son mari, les difficultés d’une décision à prendre dans un contexte de fin de vie, avec la préparation psychologie face au décès de l’être aimé… et qui en même temps montre sans fard un revers de la conquête spatiale, en envoyant dans l’espace une femme de soixante ans qui n’a plus rien à perdre, contrairement à une jeune astronaute, en s’appuyant sur sa notoriété d’antan.

Les Dix petits nègres / Ils étaient dix  d’Agatha Christie, chroniqué dans le cadre du challenge Un mois, un classique, fait aussi partie des lectures du mois !


19 réflexions sur “Lectures de janvier 2021

  1. J’ai beaucoup de mal avec les recueils de nouvelles (je ne sais pas les lire, tout simplement. Je lis très attentivement la première, un peu moins la deuxième, et je finis toujours par lire les dernières en diagonale parce que j’ai du mal à changer de cadre aussi brusquement et que je suis infoutue d’en piocher une de temps en temps…). Par contre, tu me donnes très envie de lire Kim Jiyoung !

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    1. Je pense qu’il faut être dans le bon état d’esprit pour les nouvelles. Après, peu me sont mémorables avec le temps ; parfois j’ai juste d’excellents souvenirs d’un recueil en général. Mais dans le lot il y en a toujours dont on décroche. Après, peut être qu’il faut une thématique qui t’accroche ?
      Kim Jiyoung est vraiment génial, malgré tout ce qu’il dénonce, je ne regrette pas la lecture !

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  2. Il faut vraiment que je lise Kim Jiyoung même si ton avis me laisse penser qu’il va être difficile de ne pas se sentir révolter !
    Je te rejoins sur le côté original et décalé de La gitane aux yeux bleus que j’avais beaucoup aimé. Le roman s’est révélé beaucoup plus loufoque que ce à quoi je m’attendais…
    Ravie que tu aies accroché à Le château des animaux qui avait été un coup de cœur pour moi 🙂
    Je te souhaite de belles découvertes livresques et un très bon mois de février.

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    1. Oui, ce roman coréen est un bel uppercut. Et le fait qu’il s’appuie autant sur des données, ça rajoute un aspect très engagé, très fort. J’admets que la Gitane aux yeux bleus ne m’a forcément fait éclater de rire,mais le détournement des clichés et le fait de glisser d’aventure en aventure était bien sympa ! Bonnes lectures a toi aussi en février !

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    1. Il faut flinguer Ramirez est très drôle et vitaminé, franchement, ça fait du bien de lire une BD comme ça de temps en temps ! Je te la conseille vivement ! Et oui, Le monde de Cyberpunk 2077 est passionnant à lire, ça m’éclaire sur bien des choses en même temps que je joue au jeu ! Oui, parfois, les petites images de côté servent.. je sais qu’elles « bouffent » la mise en page, mais d’un côté, j’aime bien ce petit aspect « sur le moment » !

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  3. En voilà encore un mois riche en lectures bien variées et intéressantes ! Je comprends tout à fait ton sentiment à l’issue de la lecture du recueil de nouvelles d’Algernon Blackwood. C’est toujours le même problème avec les recueils de ce genre, il y a toujours un moment où on décroche, c’est inévitable… Et toujours l’une ou l’autre qui laisse de marbre. Il y a un aspect très psychologique dans ces nouvelles que tu décris très bien, et qui est extrêmement appréciable, c’est l’une des forces de l’écriture de Blackwood.
    J’ai justement « H » dans ma PAL, parce que décidément, on ne peut passer à côté d’un récit holmesien 😉 Cependant, à la lecture des avis sur ce roman, je commence à déchanter doucement. Sherlock Holmes et les extraterrestres, voilà encore autre chose… 😀 Bref, je ne me sens plus vraiment motivée pour le lire, tout à coup. Par contre, le récit de Kim Jiyoung me tente bien, de même que le Château des animaux. A vrai dire, je note tous les titres 🙂
    Encore merci pour cette chronique et ce point toujours pertinent sur tes dernières lectures !

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    1. Oui, c’est vrai que dans les recueils, on a toujours un moment où soit on décroche, soit on tombe sur des plus moyennes qui font qu’on décroche un peu… mais l’ensemble m’a bien plu, et je suis contente d’avoir pu découvrir cet auteur ! H, oui, je l’avoue, ça m’a pas mal refroidie… mais tu verras à ta propre lecture si tu la lances tout de même !
      Merci à toi de toujours passer et pour tes mots !

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  4. Je ne connaissais pas Algernon Blackwood, mais en dépit de ton avis mitigé, tu as su attirer mon attention sur ce recueil. Je privilégierai un emprunt en bibliothèque un jour, mais je vais quand même essayer de me souvenir de ce nom. Ce sera l’occasion de sortir de ma zone de confort avec des nouvelles pour lesquelles je suis souvent réfractaires.
    De mon côté, ma première rencontre avec Franck Bouysse fut, comme pour beaucoup de monde, avec Né d’aucune femme et ce fut, comme pour énormément de monde, un fabuleux succès. J’ai donc très envie de renouveler l’expérience, mais pas forcément avec ce titre dont je n’avais jamais entendu parler et qui me laisse assez dubitative… Les mélanges comme ça ne m’attirent pas vraiment.
    Tiens, mon compagnon vient de s’offrir Il faut flinguer Ramirez ! Je ne l’ai pas encore lue et j’ignorais le sujet, mais ça peut être distrayant !
    Kim Jiyoung est une vraie envie lecture depuis que La Récolteuse en a parlé, donc ton avis clair et convaincant ne fait que rajouter une couche.
    Le Château des animaux a l’air vraiment intelligent en plus d’être magnifique, mais je pense attendre la sortie de tous les tomes pour les lire !

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    1. J’aime bien les nouvelles, même si c’est par périodes. Je suis contente d’avoir lu Algernon Blackwood, il a une plume très belle et un bel aspect psychologique. Tu verras lors d’un futur emprunt 🙂
      Pour Frank Bouysse, je pense lui redonner une chance avec un autre de ses livres, H., ça se sent qu’il cherchait sans doute encore son style, sa manière de faire, je suppose… mais c’est clair que là, pour moi, c’était un flop. Il faut flinguer Ramirez est très divertissant, je me demande ce que donne le tome 2 ! Quant au Château des Animaux, c’est une petite merveille. Sois patiente pour les tomes… j’ai l’impression que le dessinateur prend son temps (et il a raison) donc ce ne sera pas forcément dans l’année à venir,je pense !
      Merci pour ton passage et tes mots, comme toujours ! 🙂

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      1. Je vais déjà laisser une chance à un livre qui traîne dans ma PAL depuis des lustres : Les Diaboliques de Barbey d’Aurevilly. J’ai vraiment des doutes envers ce livres, notamment car ce sont des nouvelles, mais je crois qu’il est temps de voir ce que ça donne…
        Ça devrait aller pour Le Château des animaux, j’ai tellement d’autres livres, d’autres BD à lire que je ne me sens pas frustrée. Sans compter que j’ai l’habitude de découvrir les choses longtemps après tout le monde !

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      2. J’ai lu Les Diaboliques il y a longtemps, j’avais adoré pour ma part ! L’avantage est que cela se lit comme des mini-romans, ça passera peut-être mieux. Je garde surtout un excellent souvenir du « Bonheur dans le crime », et d’un ensemble très sympathique à lire (il y a une ambiance et une plume qui rappellent les Liaisons dangereuses).
        En même temps, si tout le monde lisait tout en même temps, ça manquerait cruellement de variété…et chacun son rythme de lecteur !

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      3. Pour l’instant, je n’ai lu que deux nouvelles (et j’ai un peu mis le recueil en pause pour lire Le Rouge et le Noir), mais je suis moyennement convaincue. Les histoires sont très lentes à démarrer et, même si c’est tout à fait voulu d’après les notes présentes dans mon édition, j’ai un peu du mal à apprécier ça car ça donne un effet « tout ça pour ça ». Mais mon avis n’est pas encore arrêté et je suis bien décidée à continuer.
        Oui, bien d’accord !

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  5. Sacré bilan de lectures! Le roman coréen me tente beaucoup. J’ai chroniqué il n’y a pas si longtemps le roman Pachinko qui dénonce le racisme des japonais pour les coréens. Super roman. Les nouvelles par contre j’ai un peu de mal, je m’en lasse malheureusement vite.

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    1. Oh, j’ai entendu également parler de ce roman ! Mais en tout cas c’est très intéressant de découvrir une nouvelle littérature je trouve. Les nouvelles, ça dépend… pour certains (Bram Stoker, Mélanie Fazi, Daphné du Maurier) je garde d’excellents souvenirs. D’autres sont clairement plus oubliables, même si loin d’être désagréables à lire sur le moment !

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