Les films et séries de ma vie

Ce n’est pas un tag, mais presque ! F. de l’O. a récemment écrit un très bel article sur les films et séries de sa vie qui l’ont construite en tant que personne mais aussi en tant qu’amatrice d’arts en tous domaines. Elle y a mélangé introspection, souvenirs marquants et sensibilité au cinéma et aux séries. A mon tour de tenter de vous présenter les films et séries qui ont marqué ma vie, m’ont apporté à une période donnée ou qui correspondant à une période-clef de mon existence.

Enfance [1991-2003] : Vers d’autres mondes

Comme beaucoup, mon enfance a été marquée par les Disney. Il paraît – mais je n’en ai aucun souvenir – que je regardais en boucle La Belle et la Bête. Je me souviens davantage de visionnages répétés de Pocahontas et Mulan, notamment après avoir vu le dernier au cinéma en primaire. Leurs héroïnes m’inspiraient et me plaisaient par leur courage, leur sagesse et leur art du déguisement. Néanmoins, si je devais choisir un Disney favori aujourd’hui, c’en serait tout à fait un autre… j’en parlerai après ! Pocahontas et Mulan furent en tout cas les deux derniers Disney à me marquer ainsi, avant que je ne me considère comme trop grande pour les dessins animés. J’y reviendrai plus tard, adulte, par nostalgie mais aussi par plaisir de découvrir que ces longs-métrages ont toujours plusieurs sens de lecture.

Toutefois, s’il fallait citer deux véritables piliers de mon enfance, deux titres me viennent immédiatement à l’esprit : la saga Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, sortis la même année, en 2001. J’avais alors dix ans et j’avais dévoré les livres parus à l’époque de Harry Potter, et également la trilogie du Seigneur des Anneaux, deux univers fantastiques qui ont aussi nourri mon goût pour la lecture. Les voir adaptés était donc un rêve éveillé pour moi… surtout avec autant de fidélité et d’inventivité. (Pour A la croisée des mondes, troisième pilier littéraire de mon enfance, il faudrait attendre 2019, soit dix-huit ans plus tard, pour une adaptation véritablement décente).

philosophers19Harry Potter reste un pilier de mon enfance et de l’imaginaire, encore aujourd’hui, et ce même si l’autrice derrière est complètement partie en vrille. La série – tout comme les films – proposaient un univers tout entier empli de mystères, de magie, construit avec soin et avec des personnages terriblement attachants. C’est un monde auquel j’ai souvent rêvé, petite, attendant avec un peu d’espoir la lettre de Poudlard (j’avais le bon âge!). Il représente à la fois l’évasion, la quête initiatique, et un univers vers lequel on aime revenir quand on cherche une lecture fétiche. Harry Potter m’a après tout accompagnée durant toute mon adolescence : je grandissais en même temps que les tomes étaient publiés – jusqu’à aller me faire lire en anglais les deux derniers tomes.

seigneur des anneauxParallèlement, de 2001 à 2003, Le Seigneur des Anneaux sortait chaque fin d’année au cinéma. Le Retour du Roi reste encore aujourd’hui le film que j’ai vu le plus de fois au cinéma. Au début de mon adolescence, dans les périodes de creux, je revenais souvent vers cet univers qui me permettait de voyager complètement ailleurs, de retrouver des valeurs essentielles attachées aux divers personnages, de replonger dans un univers à la fois magnifique et cruel. Il m’a donné, comme beaucoup, envie de visiter la Nouvelle-Zélande un jour pour ses paysages, mais surtout permis un refuge quand j’en avais besoin, donné à apprécier différents personnages à diverses périodes de vie, sans qu’ils soient toujours tout blancs ou tout noirs. Il s’agissait également d’une des dernières expériences cinématographiques où les acteurs et actrices sont restés aussi longtemps sur un tournage sans interruption, totalement à l’étranger dans de tels décors. Dans le monde du cinéma actuel et de ses fonds verts, j’ignore si cela arriverait encore…

Tout le monde a eu quelques films traumatisants dans son enfance : un film malaisant sans qu’on exprime pourquoi, ou un long-métrage d’horreur vu trop tôt. Il serait impardonnable donc de ne pas mentionner Gremlins, comédie noire fantastique pour enfants qui, encore aujourd’hui, me crispe, même si c’est le gentil Gizmo qui apparaît à l’écran. Peut-être l’effet marionnettes, ou le simple fait que les Gremlins soient vraiment horribles. Et, vers onze ans, j’ai le souvenir d’avoir regardé la cassette de Cube avec des amis de la famille, en vacances, outrepassant l’interdiction des – 12 ans. Aujourd’hui, Cube ne me crispe plus du tout avec son huis-clos inventif pour l’époque, mais j’ai le souvenir de quelques cauchemars à son sujet. Tiens, peut-être que c’était le déclencheur de ma peur des lieux exigus et clos ?

Adolescence [2004-2008] : Identifications et valeurs

Le collège et le lycée sont des périodes qui contribuent beaucoup à nous construire en tant qu’individu. Sans doute autant que les premières années de l’âge adulte. C’est aussi là que j’ai fait quelques découvertes cinématographiques hors de ce que je regardais habituellement, initiées par des professeurs : La vie est belle en cours d’italien, Le château ambulant lors d’une fin d’année scolaire, suggéré par le professeur d’arts plastiques, ou encore le ciné-club auquel j’allais au lycée, qui m’a notamment permis de découvrir un Buffet froid à l’atmosphère délicieusement sombre et humoristique.

The-HoursLe premier film qui m’a véritablement marquée date de mon adolescence, et demeure à ce jour mon film favori numéro un, malgré son ambiance particulièrement déprimante. The Hours est sorti dans les salles obscures en 2002, mais je ne l’ai découvert que lors de sa sortie en DVD, soit l’année suivante ou celle d’après. J’ignore ce qui m’a ce jour-là attirée vers sa jaquette, au point d’acheter ce film totalement inconnu, mais je ne le regrette pas. The Hours met en scène l’histoire parallèle de trois femmes : l’écrivaine Virginia Woolf, une de ses lectrices, Laura Brown, trente ans plus tard, et Mrs. Dalloway, femme du XXIe siècle, toutes deux marquées par l’œuvre de Woolf et l’écriture, toutes trois marquées par une vie qui semble les emprisonner, par un rôle qu’on leur force à jouer. Le film est aussi un hommage vibrant au pouvoir de l’écriture, une réflexion sur le temps, la maladie, la solitude, la valeur de la vie… un film immensément riche, qui m’avait fait découvrir le talent de ses trois actrices et aussi la musique du compositeur de Philip Glass. (J’ai tellement saigné la BO de The Hours que je suis capable de reconnaître sa patte musicale dans n’importe quel film. ) A chaque visionnage, c’est à un autre personnage, une autre situation, auquel je m’identifie et qui me touche particulièrement. De Laura et sa difficulté à être mère, je suis passée à Virginia Woolf et son désir de vivre, son désir d’écrire. Et, bien que cela ne reste qu’un aspect très secondaire du film, c’est le premier que je me rappelle avoir vu mettre en scène des personnages lesbiens. « On ne trouve pas la paix en fuyant la vie », dit Virginia Woolf à son époux.

Cette citation fait curieusement le lien avec les deux œuvres suivantes… qui ont pour particularité d’avoir des héros déjà morts lorsque l’histoire commence. Durant mon adolescence, j’étais une assidue de la célèbre trilogie du samedi sur M6, qui proposait de multiples séries plus ou moins bien rodées et travaillées, et qui est un souvenir de nombreuses séries regardées avec mon frère et ma soeur. J’étais ainsi trop jeune pour avoir suivi Buffy contre les vampires depuis le début… mais mon frère avait la série Angel, spin-off dérivé, en DVD et cassettes. C’est par la porte d’Angel (1999-2004) que j’ai ainsi découvert l’univers de Joss Whedon, lors de marathons estivaux des cinq saisons. J’aimais déjà Bram Stocker, Anne Rice et autres histoires de vampire ; il était naturel que j’aime tout autant la série Angel. Celle-si s’articule autour du personnage éponyme, vampire doté d’une âme, qui ne cesse de lutter durant son existence pour racheter ses fautes passées, entouré de multiples compagnons. Disons-le, je n’ai pas revu Angel depuis un moment, et je trouverais sûrement certaines scènes clichés ou certains scénarios faibles, aujourd’hui. Mais je suis persuadée que la série a contribué à construire mon imaginaire en termes de monstres et d’histoires, d’ambiance oscillant entre la noirceur et l’autodérision, sans oublier les nombreuses thématiques qui parcourent les cinq saisons : la recherche de rédemption, le sens de la famille, le prix de la violence et de la vengeance… C’est aussi sans doute cette série qui m’a donné le goût des personnages guidés par une ambiguïté morale contradictoire ou leur côté gris, tels que Angel, Faith, Wesley ou Darla. Encore aujourd’hui, entendre le générique me donne un léger serrement au cœur, et le thème de la rédemption me touche toujours autant.

Il est une autre série que j’ai longtemps vu en boucle durant mon adolescence : Dead Like Me (2003-2004), la première oeuvre de Bryan Fuller. Je ne me souviens plus à quel âge exactement je l’ai découverte, mais cela reste certainement la période du collège. Composée de deux saisons et d’un film, Dead Like Me relate l’histoire de Georgia « George » Lass, une jeune femme de dix-huit ans cynique et blasée qui ne voit guère d’intérêt à la vie… jusqu’au jour où elle se fait tuer par la lunette des toilettes de la station Mir. Elle devient alors une faucheuse, condamnée à récupérer l’âme des gens juste avant leur mort, tout en devant mener une vie apparemment humaine et normale. Disons-le, n’importe quel adolescent(e) en crise se serait identifié(e) à George Lass, râleuse et sarcastique à chaque minute, et je ne faisais pas exception. La force de la série tient à sa manière de traiter avec autant d’humour les thèmes de la mort, du deuil, des conséquences d’un décès, du passage à l’âge adulte, du besoin de trouver un sens à sa vie. Profondément initiatique et mature, la série osait aussi pour l’époque un point de vue audacieux, comme Six Feet Under. Ce fut un tel coup de cœur qu’à l’époque, j’ai regardé presque toutes les séries suivantes de Bryan Fuller sans réfléchir : Wonderfalls, Pushing Daisies et Hannibal, afin de continuer à suivre sa patte si unique.

Terminons par un film : je suis alors en seconde et je vais chez ma meilleure amie de l’époque. Elle lance un DVD dont je n’avais même jamais entendu le titre jusque-là : le Fantôme de l’opéra (2004) de Joel Schumacher. Je ne vois que vingt minutes, avant de découvrir le reste plus tard, mais ces vingt minutes suffisent pour donner naissance à un coup de cœur, tant je suis subjuguée par les décors et la musique. Cette adaptation de la comédie musicale d’Andrew Lloyd Weber est le commencement de mon amour pour les musicals. Comment rester insensible au récit tragique et passionné du Fantôme de l’Opéra, génie artistique au visage défiguré, amoureux d’une chanteuse qui lui préférera l’’amour d’un jeune homme plus ordinaire et moins dangereux ? Comment ne pas être fascinée par la beauté de la musique et des paroles, par cette histoire empreinte d’un romantisme noir si violent ? Je ne savais pas encore que j’allais adorer rechercher et découvrir d’autres types de personnage comme Erik, dans les années à venir. Le Fantôme de l’Opéra fut sans doute ma porte d’entrée vers la comédie musicale (bien plus tard, par association, de l’opéra), qui demeure l’une de mes passions à ce jour. Après tout, Sweeney Todd (2007, Tim Burton) sortit trois ans plus tard au cinéma, et je ne serais pas allée le voir sans cela – là aussi, le CD a tourné en boucle durant des mois, au point de toujours connaître les chansons par cœur.

Le début de l’âge adulte [2009-2012] : Des œuvres fondamentales

L’année du bac est particulièrement importante car elle marque le passage à l’âge adulte, à un autre chemin, à la construction de sa vie. Il arrive alors un tournant en 2009 qui marque irrémédiablement un avant et un après dans mon existence, tant réelle que dans l’imaginaire que je me construis. Allez savoir pourquoi, un jour, je mets dans le lecteur CD de mon poste de radio, la comédie musicale de Notre-Dame de Paris (1999, Luc Plamondon et Richard Cocciante). Je l’avais déjà entendue, sans être assez mature pour comprendre pleinement les paroles. Mon intérêt va au personnage torturé du prêtre amoureux, Claude Frollo, sans doute le plus complexe. Par curiosité, je lis le roman de Victor Hugo, qui est un véritable coup de cœur et une tornade littéraire. Je tombe amoureuse du roman, et j’affectionne particulièrement le personnage de Claude Frollo (qui rejoint la catégorie des personnages fictifs obsessionnels, emplis de contradiction, d’humanité et de cruauté, à l’instar du Fantôme).

Je vais arriver au film, rassurez-vous. De fil en aiguille, je visionne Le Bossu de Notre-Dame (1996) qui redevient aussitôt mon Disney favori, et surtout, l’adaptation franco-italienne de Notre-Dame de Paris (1956) par Jean Delannoy. Il s’agit, là encore, d’une des mes adaptations favorites en film du roman. Elle me permet aussi de découvrir l’acteur français Alain Cuny (le Frollo de cette version), dont l’autobiographie m’a accompagnée un moment, par sa sagesse et son humour, sa façon de parler lente et monocorde, comme pour dissimuler une tempête intérieure. On ne pouvait rêver d’un meilleur acteur pour ce rôle, qui propose des échos troublants dans sa propre vie ! C’est par son biais que je découvre les Visiteurs du Soir (Marcel Carné, 1942), son premier grand rôle dans un autre film que j’adore. C’est par ce chemin détourné qu’un jour, je postule et fais un stage à la Maison de Jacques Prévert, ce dernier ayant écrit les dialogues de ces deux films. Mais, surtout, c’est par le biais de Notre-Dame de Paris, Frollo et Victor Hugo, qu’un jour, je croise la route du blog d’une certaine F. de l’O. et que nous commençons à commenter nos articles sur ces sujets. Il y a un avant et un après Notre-Dame de Paris : je n’imagine pas ma vie sans aujourd’hui, tant elle m’a apporté dans ma vie réelle et tant mon univers fictionnel en est marqué, jusque dans mon écriture et les histoires que j’inventais.

abre-los-ojosLe bac passe et me voilà dans les années d’études supérieures pour devenir bibliothécaire. C’est alors qu’un professeur d’espagnol décide de traumatiser un peu notre classe en nous diffusant deux films en fin d’année, ou durant les cours pour des exercices de compréhension orale : Abre los ojos / Ouvre les yeux, puis Tesis, d’Alejandro Amenbar. J’avais déjà vu les Autres (ah, ces souvenirs d’enregistrements sur cassette programmée, qui font manquer les 5 premières minutes importantes d’un film !), mais je n’avais jamais remarqué le nom du réalisateur. Ouvre les yeux effraye une étudiante au point qu’elle sorte de cours ; moi, je reste fascinée et immergée par ce thriller psychologique où un homme défiguré ne fait plus la différence entre le rêve et la réalité. Moi qui ne m’étais jamais intéressée au cinéma espagnol en dépit du fait que l’Espagne soit dans mes origines, voilà qu’une nouvelle parcelle du 7e art s’ouvre à moi. Les chefs d’oeuvre de Guillermo del Toro, Juan Antonio Bayona et Pedro Almodovar suivront, m’inspirant une certaine affection pour ce type de cinéma, mêlant l’absurde, le fantastique et une mélancolie macabre.

Un jour, F. de l’O. me fait découvrir un nouveau film, ou plutôt un téléfilm : Rebecca, de Jim O’Brien (1997). Je ne me rends pas encore compte, lors de ce visionnage, qu’elle va me mener à découvrir un nouvel auteur qui va entrer dans mes favoris. Rebecca est l’histoire d’une obsession, celle pour Rebecca, la femme décédée de Maxim de Winter, fraîchement remarié à une narratrice anonyme. L’histoire, a priori romantique, cache plus de suspens et de secrets qu’il n’y paraît, à l’instar de Jane Eyre, autre histoire adorée. Si je chéris toujours Rebecca maintenant, c’est parce qu’elle est le chef d’œuvre de Daphne du Maurier, l’une des rares autrices dont j’ai presque tout lu et qui m’a aussi inspirée dans mon écriture. Elle s’est frottée à tous les genres au cours de ses nombreuses œuvres, du roman historique à celui sentimental, tout en gardant une préférence pour les intrigues à suspens parcourues de personnages à l’ambiguïté morale mystérieuse. Il s’agit, là encore, d’une autrice vers laquelle j’aime retourner en cas de coup de mou en lecture, et dont l’écriture, les personnages complexes et les histoires empreintes d’implicite me fascinent toujours.

Fin des études et début de la vie active [2012-2019] : Séries et films charnières

Quand je regarde les années suivantes, je constate que plusieurs œuvres – surtout télévisuelles – ont parsemé cette période de ma vie, mais il est difficile d’établir une véritable influence de leur part. Cela ne les rend pas moins chères à mon cœur, et je me dois de les citer ici pour leur rendre un petit hommage : The Americans, The Walking Dead, Bates Motel, The Fosters, Gotham, Orphan Black, American Horror Story, Nos4a2, The Haunting of Hill House.

En 2014, le choc cinématographique vient de Her, de Spike Jonze, que je découvre au cinéma. Il relate l’histoire d’amour entre un homme et une intelligence artificielle, explorant la complexité d’une relation virtuelle, la complexité de l’amour tout simplement. Je ne m’attendais pas à ce que le film me fasse pleurer, mais c’est le cas, comme cela le sera à mon deuxième visionnage en Blu-ray. L’histoire paraît simple, mais elle est écrite et jouée avec une sincérité, une authenticité sans fard, qui font mal, notamment parce qu’elle évoque, au milieu de l’amour et des décors lumineux, la solitude de nos sociétés modernes envahies d’informatique et de machines. Il paraît que lors du tournage, le réalisateur a demandé à chaque personne de la production d’écrire quelque chose sur l’amour : une histoire, une anecdote, une souffrance, une joie. C’est cet élan collectif, je crois, qui se ressent dans le film et le rend aussi puissant, aussi sensible et aussi vrai. Her, encore aujourd’hui, est un long-métrage que je ne regarde pas facilement, et qui demeure toujours aussi bouleversant.

Comment ne pas parler de Game of Thrones (2011-2019) ? La série de David Benioff et D.B. Weiss a connu un succès tel qu’il n’y en aura plus jamais, avec cette frénésie de l’attente, cette façon d’en parler entre amis ou entre collègues pour disséquer chaque épisode. Une ère qui ne sera plus aujourd’hui avec les plates-formes de streaming à la demande. A sa manière, Game of Thrones était déjà l’une des séries marquant la fin des œuvres télévisuelles où un épisode marquait une intrigue, où elle se permettait d’être ambitieuse, et elle termine cette période d’une série vue et attendue avec impatience dans chaque foyer (comme The Walking Dead). L’histoire s’est étalée sur plusieurs années, et si la qualité n’a pas toujours été au rendez-vous passé la 5e saison, Game of Thrones a permis de s’attacher à de nombreux personnages, voire de s’identifier, de nous apprendre à aimer un protagoniste pourtant haï depuis le début. Vous aurez deviné mon amour pour les personnages gris ou frolliens, comme Stannis Baratheon, Cersei, Tywin Lannister ou Littlefinger, mais cela ne m’aurait pas empêché d’aimer d’en aimer d’autres, comme Davos Seaworth, véritable ancre, ou Sansa Stark, dont l’évolution est impressionnante.

Une autre série a eu un véritable impact sur moi : Queer as folk, version US (2000-2005) par Ron Conwan et Daniel Lipman. Bien que je l’ai découverte tardivement, elle a été un véritable refuge et une aide pour moi à cette époque, par son sujet et parce que c’était la première série où je voyais autant de personnages LGBT+. Queer as folk relate le quotidien de gays presque trentenaires à Pittsburgh : leurs amours, leurs amitiés, leur carrière professionnelle, les hauts et bas de la vie de tous les jours… Elle mêle autant les thèmes propres à la communauté homosexuelle (coming-out, relations amoureuses, homophobie) que des sujets du quotidien, qui permettent une identification authentique, tout en se targuant d’un véritable militantisme dans les dernières saisons. Queer as folk n’a pas été libérateur que pour moi, mais aussi pour toute la communauté LGBT+ lors de sa première diffusion. Encore aujourd’hui, elle est un pilier de la culture de ce milieu – et ce même si elle commence à dater ou peut paraître manquer de diversité à notre époque. Les personnages de Queer as folk sont devenus comme des amis, voire une famille, et chaque re-visionnage dévoile encore plus la richesse de la série.

Silent_Hill_016Curieusement, il ne m’était presque pas venu à l’esprit de glisser Silent Hill (Christophe Gans, 2006). Et pourtant ! A cette époque, en 2016, j’avais peur du moindre film d’horreur, même digne d’une série B. Découvrir Silent Hill fut donc une certaine épreuve, tant les brumes, le macabre malsain et les monstres contribuent à rendre le film oppressant ; tant les personnages et l’intrigue témoignent d’un esprit torturé, l’horreur se mêlant de symbolisme et les mystères de la ville devant être décryptés. Fascinée par le film sans comprendre pourquoi, je me lançai ensuite dans la licence vidéoludique l’ayant inspiré et ne la lâchai plus. Silent Hill me permit ainsi de redécouvrir les jeux vidéos, tout comme de m’aider à vaincre la peur de l’horreur et des films effrayants. Je garde une profonde affection pour le film, même s’il n’est pas parfait. Il m’a après tout emmenée vers une nouvelle passion, de belles découvertes, et a nourri mon imaginaire d’une poésie macabre, où l’horreur n’est là que incarner les tourments des personnages pénétrant dans Silent Hill. Une manière de refléter l’humanité avec terreur et noirceur…

To go on [2020…]

« La seule chose dont je suis sûr, c’est que tu es la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. »

Aujourd’hui, il paraît parfois difficile de s’attacher à un film ou une série autant qu’auparavant. Les films et séries, pendant l’enfance, promettent de l’évasion ainsi qu’une appropriation de valeurs qui nous touchent et nous paraissent justes. Durant l’adolescence et le début de l’âge adulte, on cherche surtout à s’identifier, à trouver des personnages d’après lesquels se construire, qui nous marquent et nous aident à grandir. Et justement, plus on grandit, moins on a peut-être besoin de cette construction ; on devient un peu lassé, car que ce soit en film, série ou livre, on emmagasine des tas de codes, scénarios et stéréotypes de personnages, vus et revus. L’uniformisation actuelle des films n’aide en rien, où les protagonistes manquent d’émotions, où les décors deviennent cliniques et froids, où les films peinent à être vivants. Il devient difficile d’en trouver qui se détachent du lot et qui nous touchent particulièrement. Cela arrive encore, heureusement. On cherche davantage des œuvres qui nous ressemblent et qui nous parlent, nous répondent, même si j’apprécie toujours d’être bousculée et secouée dans mes visionnages. L’art est là pour cela.

Et c’est pour cela que j’ai gardé trois dernières œuvres pour la fin : elles correspondent à ces dernières années, mais je ne saurais (encore) leur donner une signification ou une période précise. C’est aussi normal : j’ai davantage de recul avec les autres œuvres dont je vous ai parlé, que celles-ci. Il n’est après tout pas exclu qu’elles finissent par être moins marquantes dans les années à venir !

Il y a parfois des images qui nous attirent sans qu’on sache pourquoi. En général, je fonce dessus tête baissée, car c’est souvent un bon pressentiment, le sentiment qu’une œuvre va me plaire et m’imprégner. Tel fut le cas avec cette image de Prédestination, film de science-fiction de Michael et Peter Spierig. Je refuse toujours d’en divulgâcher l’intrigue avec un synopsis, mieux vaut le regarder sans rien savoir. Sachez seulement qu’il s’agit d’un mélange de film noir, de science-fiction, de huis-clos et de voyage temporel. Cette image, j’y repense souvent. Il y a l’atmosphère du bar dans lequel les héros racontent leur histoire, entre les verres et la fumée. Cette conversation entre les deux, où chacun comprend à demi-mot ce que l’autre sous-entend. Prédestination est un excellent film de science-fiction dont la fin est toujours aussi superbe et poignante. Il est, à mes yeux, une immense métaphore de l’amour et de la compréhension qu’on se porte à soi-même, quand on regarde les différentes époques de notre vie, les différentes personnes qu’on a été. Il incite à s’aimer, à se pardonner, à être compréhensif et bienveillant. Et dans un monde où on a tendance à (se) tacler pour la moindre erreur, où on ne nous apprend pas à s’aimer ni à vivre avec soi-même, je crois que ce message est encore plus important.

mr-robotLa dernière série à m’avoir profondément bouleversée est Mr. Robot, de Sam Esmail (2015-2019). Lors de mon visionnage intégral de la série, je ne pensais pas avoir été autant marquée ; le dernier épisode m’a laissé un vide profond, comme si j’avais quitté trop tôt des vieux amis et que je devais faire sans leur présence. Et pourtant, voilà une série où je ne suis pas certaine de m’être attachée à un personnage plus qu’à un autre. C’est l’ensemble en lui-même qui détonne par rapport aux séries actuelles. Mr. Robot, c’est la lutte d’un groupe de hackers contre la société, et notamment le combat d’Elliott, le héros, à la fois contre le monde mais aussi son anxiété maladive. Entre lutte sociétale aux messages militants et récit initiatique plus intimiste d’un homme qui lutte pour mieux vivre avec les autres et lui-même, Mr. Robot saborde tous les codes. Il impose une cinématographie particulière : des plans où les personnages sont toujours aux trois quarts, donnant une impression de solitude et d’oppression ; une voix off qui prend à part le spectateur ; l’obligation de remettre sans cesse en question là où nous mène le scénario ; les bruitages, effets de glitch ou mise en scène particulière de certains épisodes. Mr. Robot a été une excellente surprise dans la façon où il demande une attention active du spectateur et se permet de nous mener en bateau, loin de notre lassitude face à des intrigues toujours identiques. Et si la série dégage une profonde solitude par ses thèmes, elle n’oublie pas de nous quitter avec une larme d’espoir.

L’espoir, c’est aussi un sentiment qui conclut le film indépendant Drunk (2020) de Thomas Vinterberg. Il fait partie de ces films qu’on regrette de ne pas avoir vu au cinéma, au vu de sa scène finale ; surtout si l’on considère le moment auquel le film est sorti, entre deux confinements, là où on avait justement besoin de souffle. Dans Drunk, un groupe de professeurs danois se met au défi de suivre la théorie d’un philosophe selon laquelle il nous manquerait quelques grammes d’alcool dans le sang pour être nous-mêmes. Bien entendu, on sent la catastrophe arriver de loin, après l’illusion du début. Le film n’est pas qu’un simple délire autour de ce thème : il rappelle qu’en deux heures, on peut encore trouver des œuvres cinématographiques aux intrigues bien construites, aux personnages même secondaires, bien caractérisés (ce qui manque cruellement dans nombre de films aujourd’hui) avec un humour qui n’empêche pas de faire passer des messages. Et que dire de cette scène finale, aussi cathartique que libératrice ? Drunk est un film qui donne envie d’aller de l’avant, malgré des périodes sombres.

Comme vous avez pu constater, il n’est pas rare que j’ai découvert nombre de films, bien après leur date de sortie. Pour tout dire, il y a nombre de grands classiques que je n’ai encore jamais vus, et encore plus, certainement, de films contemporains. J’espère seulement que d’autres sauront toujours me toucher à l’avenir, que ce soit pour me faire apprécier profondément un nouveau personnage, me mener vers un nouveau centre d’intérêt, me donner un nouveau jalon de vie, ou tout simplement, m’apporter un peu d’évasion et de réflexion.

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23 réflexions sur “Les films et séries de ma vie

    1. Mais avec plaisir ! C’est un exercice vraiment intéressant. Et avec les livres, je crois que les choix seraient encore plus durs, mais c’est à faire ! Lance toi !! Je te lirai avec plaisir.

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  1. J’adore le concept ! Je trouve passionnante ton analyse des films et séries déjà en temps normal, mais ici l’impact est encore plus fort. Et je suis entièrement d’accord avec le début de la dernière partie. C’est plus difficile de s’attacher. Dans mon cas c’est lié à des difficultés de concentration aussi … j’ai furieusement envie de tenter l’exercice, merci pour cette belle inspiration ^^

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    1. Merci, cela me touche beaucoup ! Et ce n’est pas forcément si aisé de retrouver ce qui nous a vraiment marqué, et qui est différent des favoris. Oui, on devient un peu blasé avec le temps je crois et on ne porte plus toujours la même concentration aux films de nos jours. N’hésite pas à te lancer dans le concept, ce sera chouette de te lire la dessus !

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  2. Je n’ai pas vu « Ouvre les yeux » mais le remake « Vanilla Sky », qui m’avait beaucoup plus pour son ambiance ! Un côté « thriller intimiste », je dirais…

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  3. Passionnant ton article ! J’ai beaucoup aimé retracer avec toi les films qui ont marqué ta vie. Je te rejoins sur le fait qu’il est plus difficile d’être marqué par une œuvre à l’âge adulte ! C’est aussi pour cela que j’ai parfois un peu peur de revoir des films cultes de mon enfance de peur d’être déçue et d’en gâcher le souvenir.

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    1. Merci beaucoup (ainsi que pour la mention dans ton article !) C’est vrai que cela contribue au fait qu’on a peur de revoir les films d’enfance… mais certains vieillissent bien, heureusement ! Et puis sinon, tant pis, ils ont quand même été importants pour nous à une époque.

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  4. Cet article est génial. Je suis impressionnée par ton recul et la manière dont tu parviens à analyser la façon dont les films et séries t’ont marquée. Je crois que j’en serais incapable, ne serait-ce que par le fait que mon passé est souvent brumeux dans ma tête.
    En tout cas, j’ai adoré te lire et, si je te rejoins sur quelques œuvres, j’en ressors également avec quelques titres à découvrir. Merci pour ce partage !

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    1. Merci l’Ourse ! Ce n’est pas évident d’y réfléchir, mais je ne crois pas avoir oublié d’oeuvres majeures. Il y en a bien sûr énormément que j’aime, mais qui n’ont pas eu un aussi fort impact. Ca fait du bien aussi d’y repenser, certaines choses paraissent ainsi plus logiques et on se comprend aussi mieux. Après, je suis sûre que tu es également capable de le faire, ou alors pour les livres ! Cependant, l’enfance, c’est pas évident, c’est déjà lointain mine de rien. J’espère que les quelques titres à découvrir te plairont !!

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  5. C’est agréable et très intéressant de voir les films qui ont contribué à ta construction en tant qu’adulte ! J’aime moi-même beaucoup la plupart des films et séries que tu présentes dans cet article ! Je suis trop content que tu aies mentionné Angel par exemple 😉 (c’est le fan boy qui parle).

    Et je te tire mon chapeau quant à la faculté que tu as développé vis-à-vis des films d’horreur ; moi je suis toujours aussi trouillard et je te le dis franchement : hors de question que je joue à un survival horror je deviendrais dingue… Les seuls que j’ai fait ce sont Until Dawn et l’un des Dark Pictures Anthology LOL.

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    1. Merci de ton commentaire Eric, ça me fait très plaisir de te relire ! Il aurait été impossible de ne pas mentionner Angel ! Je me rappelle que je m’identifiais beaucoup à Fred à l’époque, je me demandais ce qu’un revisionnage donnerait aujourd’hui ! J’ai revu un de mes épisodes favoris, l’Hôtel du mal, en préparant l’article. Celui-là passe toujours aussi bien déjà (et j’ai même vu des choses très secondaires, pas du tout perçues durant l’adolescence).
      Until Dawn met déjà bien les autres je trouve ! les Dark Picture Anthology, moins. C’est à force de m’y frotter et de connaître les mécanismes, je pense, je deviens habituée… mais parfois j’ai encore vraiment la trouille (le début de Visage et un passage du DLC de Resident Evil VIII vont toujours leur petit effet, récemment).

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  6. Incroyable cet article ! Et je partage totalement cet amour pour Notre-Dame de Paris, le bouquin m’a ravagée. Et merci de m’avoir rappelé Dead like me, j’avais beaucoup aimé à l’époque ! Je note qu’il faut que je voie The Hours, tu m’as bien intriguée… Bref, merci pour cette liste foisonnante et qui rappelle plein de souvenirs 🙂

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    1. Merci !! Ce fut un plaisir d’écrire cet article, même si parfois ça refaisait plonger dans des périodes lointaines. Notre Dame continue à faire chavirer les cœurs, bien des années après. Et oui, Dead Like Me ! J’ai revu un ou deux épisodes, mais à l’occasion je devrais me refaire la saison 1. Pour The Hours, même si il commence à dater un peu c’est vraiment un très beau film (et très triste aussi, il faut le reconnaître !) Merci à toi pour tes mots et ton passage, même si je peine à maintenir le blog en ce moment !

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  7. Beaucoup de gens de notre génération ont été marqués par Harry Potter et Le Seigneur des Anneaux, qui avaient redonné ses lettres de noblesse à la fantasy, dans les années 2000. The Hours est en effet un bon film, qui doit être interprété et ressenti de manière différente, au fil des années. Quant à Angel, je suis sans doute l’une des rares personnes à ne guère avoir regardé ou apprécié les séries phares des années 2000. Idem pour Dead like me. En ce qui concerne le Fantôme, ça confirme que les œuvres vues à un certain âge sont vraiment formatrices. J’ai évidemment le même ressenti pour Notre-Dame. Et je suis contente que Rebecca t’ait marqué à ce point (finalement plus que moi, même si je l’aime beaucoup). J’avoue que Her m’a plus laissé de marbre mais je comprends tout à fait que, vu ta vie privée en 2014, le film ait eu un tout autre impact qui t’ait finalement marqué pour toujours. Sans doute l’ai-je vu trop tardivement. Et il est clair que GOT a eu beaucoup d’influence sur notre imaginaire, tandis que QAF a impacté nos vraies vies. En ce qui concerne Prédestination, je pense qu’il fait beaucoup penser aux divers scénarios qu’on peut créer dans nos role play, c’est en tout cas les mêmes thématiques, et ça a pu jouer. Je n’ai pas vu Mr Robot mais je suis ravie que Drunk clôture aussi ta liste 😉

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    1. Dead like était un peu sous les radars, dans les années 2000. Je suis tombée sur les dvd, j’ignore sur quelle chaîne cela avait été diffusé à l’époque.. Et je confirme, certaines oeuvres lues, vues, à un âge en particulier, sont un véritable tournant qui continue à nous hanter bien plus tard… Notre-Dame étant LE point de bascule 🙂 Je pense que Rebecca m’a beaucoup marquée car j’aimais déjà énormément Jane Eyre, qui a le même style d’intrigue, et puis je trouve l’histoire personnelle de Daphne du Maurier passionnante, sans compter certains de ses autres romans, même si quelques-uns me sont un peu tombés des mains. Oui, Her a été très marquant à l’époque pour cela, mais le revisionnage récent m’a moins remuée. Il n’empêche que sur l’amour en général, ça reste un très bon film (et qui m’a par ailleurs fait redécouvrir le talent de Joaquin Phoenix ; j’avais revu plusieurs films où il jouait ensuite, même des très étranges).
      Il est clair que Prédestination peut aussi faire penser à du très bon RP, je n’y avais pas pensé ! Avec les histoires bien compliquées qui vont avec… ❤ Et je ne pouvais décemment pas omettre Drunk : hors The Hours, c'est quasi le seul film qui ne soit pas de genre, plutôt tranche de vie, qui m'ait autant plu ! Merci encore pour ce chouette concept que tu as proposé. Puisse-t-il y en avoir d'autres par la suite !

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  8. Je trouve cet article hyper intéressant ! Je vois que pour toi aussi l’école a été un lieu de découverte, que ce soit à travers un cours de cinéma ou un cours d’art plastique (c’est mon prof d’art plastique qui nous a fait découvrir La jetée de Chris Marker en 3e et ça a été le jour où est née mon envie de « me faire une culture cinématographique. Ce « wahou, ca peut etre tout ca aussi le cinéma » que je ressens toujours en pensant à ce fameux cours, c’est fou aha) et je trouve ca vraiment génial de se dire que l’école (avant la fac) peut etre vecteur de découvertes culturelles et de hobbies au-delà d’être un pur lieu d’apprentissage ♥
    Tu me donnes bien envie de découvrir Buffet froid du coup tiens, je l’ai jamais vu hihi

    Aaaaaaah mais trop contente de découvrir Dead Like Me dans ton article!!! Je l’avais aussi découverte au collège et c’est une série qui est un peu tombée dans l’oubli je crois alors que c’était vraiment sympa !

    Tu as trouvé des mots très justes pour évoquer le cinéma espagnol qui me provoque toujours une sensation bien à part. Disons que je reconnais toujours une production espagnole tant je les trouve un peu décalé et sombre en même temps que genantes parfois dans leurs façon de filmer les personnages de très près, ou dans d’autres situations qui peuvent être un peu loufoques !

    Her est un film magnifique et tu en parles très bien, encore une fois.

    Game of thrones c’était vraiment une experience a part. Une vraie expérience collective, c’était fou ! ^^

    La scène finale de Drunk, pour toujours dans ma tete je pense.

    Tu me fais egalement une petite piqure de rappel car je n’ai toujours pas regardé Mr Robot alors que ca a l’air vraiment bien ! Mais rien n’est perdu, je regarde enfin Crazy Ex Girlfriend qui m’avait été conseillé il y a un siècle par l’Ourse donc le tour de Mr Robot viendra hihihihi

    Assez fou cet article quand même. C’est un vrai travail d’introspection et j’aimerais en faire de meme mais je pense pas en avoir le courage ! :’)

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    1. Oui, j’ai eu de la chance d’avoir des professeurs, du collège au DUT, qui m’ont fait découvrir des films très sympathiques ! Buffet froid, notamment, est une merveille d’humour noir (Tenue de soirée, dans la même lignée en plus trash) et m’a longtemps fascinée par ses dialogues savoureux. C’était quand les films français faisaient rire bien, et non pas comme les comédies d’aujourd’hui… La Jetée, je ne connais pas du tout, tu m’en fais découvrir l’existence ! En tout cas, oui, on peut remercier l’école pour de très belles découvertes… c’est aussi là que j’ai vu les premiers Almodovar je pense !
      Dead Like Me reste chère à mon coeur d’adolescente ! Evidement, avec le recul, ce n’est pas aussi bien que les séries actuelles,mais pour son époque, ça changeait pas mal !
      Et encore, le ciné espagnol, je m’aperçois que je n’en regarde pas tant que ça. Mais c’est à coup sûr la découverte d’un film qui change, d’un traitement de sujet différent de la manière française ou américaine, avec sans cesse mélange des genres en l’assumant.Ça manque souvent en France ça !
      Je revois la scène finale de Drunk régulièrement, c’est dire à quel point c’est fascinant et cathartique. Je regrette vraiment de ne pas l’avoir découvert au cinéma quand j’en ai eu l’occasion. C’est le genre de scène qui mérite d’être vue sur grand écran, pour se prendre l’émotion de plein fouet…
      Ahaha,franchement, ne te presse pas !Il y a tant de choses à voir, fais passer tes priorités avant ! Ce sera si tu as l’occasion, tout simplement.
      C’est vrai que ce type d’article demande un certain travail d’introspection, de revenir aussi sur des périodes pas forcément faciles. Ca fait du bien, mais en même, c’est se sentir vulnérable et parfois nostalgique. Mais c’est une introspection intéressante justement ! Je trouve aussi que ça devient compliqué,hormis les créations les plus évidentes, de se souvenir de certaines oeuvres d’enfance. La mémoire file, c’est terrible. Mais c’est cool et intéressant de se (re)voir sous un autre regard, et avec du recul. Peut-être que la démarche te tentera quand même un de ces jours, en livres ou en films de ta vie !

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      1. Je note je note !!!!
        Je pense que tu aimerais la Jetée, c’est un moyen-metrage de SF à petit budget avec un montage un peu entetant et une ambiance etouffante ! C’est le film qui a inspiré L’armée des 12 singes de Gilliam 😉
        Oui, je pense qu’en regardant aujourd’hui ca a dû prendre un sacré coup de vieux, meme en termes d’humour : »)
        Je suis 100% d’accord avec toi ! J’avais par exemple était totalement dérouté par Matar a Dios, découvert sur la plateforme Outbuster, totalement déjanté et typiquement à l’espagnol dans ma tete hihi
        J’avoue ! Je pense que c’est typiquement un futur « classique » du cinéma donc je suis persuadée que tu auras une autre occasion de le voir sur grand écran, un jour !! 🙂
        C’est exactement ca, je crains de me provoquer une grosse crise existentielle en écrivant un tel article. De me déclencher un épisode de « AAAaaaah, c’est tellement de la merde la vie d’adulte, ramenez-moi à mes 7 ans », tu vois le genre ^^ »

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      2. Je me note La Jetée, en plus je n’ai jamais vu l’Armée des 12 singes non plus.Et je ne connais pas du tout Matar a Dios non plus, tu m’en apprends !
        Déjà, ce serait très cool de pouvoir redécouvrir Titanic sur grand écran…c’est rare de pouvoir revoir les classiques en grand écran, mais c’est une occasion que j’adorerais !
        Oh, pour le coup, je pense que chaque situation de vie à chaque période est tellement différente, j’ai rarement l’envie de revenir à un autre âge ! Avec les avantages et inconvénients dans chaque période donnée, finalement, rien ne vaut peut-être celle qu’on vit actuellement. Avec des choses qui peuvent manquer, mais alors on n’avait pas certaines précieuses d’aujourd’hui.

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