Coups de cœur en lectures de 2021

L’année 2021 se termine et il est temps de jeter un coup d’œil sur toutes les lectures de l’année pour sélectionner les livres qui me restent le plus en tête après 12 mois. Certes, les derniers mois n’ont pas été prolifiques avec une panne de lecture, et je n’ai pas réussi à tenir le challenge des classiques – que je continuerai néanmoins jusqu’à le terminer ! Bien sûr, il y a eu de très bonnes lectures cette année, mais s’il fallait ne retenir que le meilleur…. Vous pouvez en retrouver les critiques détaillées en cliquant sur les titres.

Par ailleurs, un petit défi pour les coups de cœur : je leur ai attribué un prix fictif, liant un thème ou un élément de leur intrigue à une autre œuvre littéraire ou vidéoludique précise. A vous de trouver la référence !

Coups de cœur

  • Mes vrais enfants de Jo Walton : Une uchronie dont le point de divergence commence quand l’héroïne choisit, ou non, de se marier à l’étudiant avec lequel elle correspond. Le livre nous emmène alors sur le fil des deux vies de Patricia, dans deux Histoires différentes, où chaque événement, chaque choix, a ses conséquences bien distinctes. Une lecture aussi riche que passionnante, et ce dans les moindres détails de ces deux vies aux étranges échos. Prix Robert et Rosaline Lutece.
  • Le chant d’Achille de Madeline Miller : Une relecture de l’histoire d’Achille et de Patrocle, l’un héros et demi-dieu, l’autre banni d’un trône pour avoir tué quelqu’un. Les deux enfants vont se lier d’amitié, étudier auprès de Charon ensemble, croiser bien des personnages et des divinités de la mythologie grecque, et tomber amoureux. Mais la guerre de Troie n’est pas loin et va les entraîner dans plusieurs années sanglantes… Une véritable revisite du mythe par la plume toujours aussi documentée et précise de Madeline Miller, empreinte de relations fortes entre les protagonistes, de cette évocation si riche de la mythologie et de l’Histoire. Prix Eschyle.
  • Il n’est pire aveugle de John Boyne : Odran Yates, après une tragédie familiale, se destine à la prêtrise. John Boyne nous entraîne par son biais au fil de l’Histoire d’une Irlande catholique où la religion sombre dans le mépris et la méfiance après une ère glorieuse. Le roman nous plonge dans les mécanismes internes de l’Église, dans l’hypocrisie de la religion et dans la noirceur de l’âme humaine, tout en offrant un personnage nuancé, évoluant de l’adolescence à la soixantaine. Un vrai coup de cœur pour un auteur qui peint l’essence de ses protagonistes avec autant de subtilité. Prix Francis Davey.
  • Le jeu de la dame de Walter Tevis : Le parcours de Beth Harmon, jeune orpheline dont le génie pour les échecs la mène aux plus grands championnats, mais qui l’entraîne aussi sur les rivages troubles de l’alcoolisme et des médicaments. Un superbe portrait d’héroïne ambivalente, parfois insaisissable, véritable chess alcoholic à l’ambition tenace, mais bien peu douée dans ses relations avec les autres ou pour se comprendre elle-même. Prix Czentović.
  • La mer sans étoiles d’Erin Morgenstern : Comment parler d’un roman avec une telle richesse ? Zachary Erza Rawlins découvre un mystérieux livre de contes, où il se trouve être l’un des personnages principaux… et ces contes apparaissent également à notre propre lecture, entourant le fil de son histoire. Mise en abîme, livre dans le livre, histoire d’Urban fantasy mélangeant hommage à la littérature et aux jeux vidéo, aux histoires tout simplement, ce roman est celui dont tout lecteur convaincu de la puissance des mots et des récits, rêve de lire un jour. Prix de l’Auryn.

Lectures marquantes

  • Apprendre à se noyer, de Jeremy Robert Johnson : Le récit d’un père qui emmène son fils en pleine jungle pour un rituel de passage, quelque part, quelque temps, en Amérique du Sud. Et quand un monstre entraîne et dévore son fils, le père se lance à sa poursuite pour se venger. Une véritable descente aux enfers mêlant l’émotion et l’onirisme, naviguant entre fantastique, sorcellerie, croyances, souvenirs, un récit hybride qui ne laisse pas indemne au cours de ses deux cents pages poignantes. Palme de l’étrangeté viscérale.
  • Sur ma peau, de Gillian Flynn – Camille Preak, journaliste, revient dans la ville de son enfance – Wind Gap – pour enquêter sur le meurtre d’une fillette. Mais Sur ma peau n’est pas tant qu’une horrible histoire criminelle oppressante, qu’une occasion de raconter aussi les démons d’une héroïne accro à l’automutilation et qui a fui un passé douloureux pour de bonnes raisons. Un polar au style aussi brut qu’aiguisé, à l’atmosphère véritablement étouffante, anxiogène et fascinante, en point d’en donner quelques cauchemars. Palme de l’atmosphère suffocante.
  • Six of Crows, tome 1, de Leigh Bardugo :  A Ketterdam, les quartiers vivent au rythme des différents gangs de criminels. Parmi eux, les Crows, dirigés par Kaz Brekker, trop jeune homme pour être criminel, mais néanmoins impitoyable antihéros au possible. Quand il se met en tête de délivrer un savant de l’imprenable Palais de Glace, c’est avec toute une équipe hétéroclite, aux personnalités aussi diverses les unes que les autres. Un roman young adult avec une fantasy qui change de l’ordinaire, des tas de rebondissements et de péripéties, mais Six of Crows est surtout une histoire où on prend grand plaisir à croiser les six protagonistes principaux, tous terriblement bien travaillés et fouillés, complexes et avec une flamme qui leur est propre. Palme des meilleurs personnages.

8 réflexions sur “Coups de cœur en lectures de 2021

    1. La série est une adaptation qui rend l’histoire encore meilleur, c’est certain ! En revanche j’ai aimé découvrir dans le roman des aspects différents de Beth, et surtout cette façon abrupte de l’auteur de la décrire. Tout est dans l’implicite, rendant le personnage encore plus ambivalent, distant, enfermé dans son génie je trouve !
      Merci à toi, et j’espère que Circe te plaira, c’était un coup de cœur pour moi aussi !

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  1. Ceux que je n’ai pas encore adorés sont dans ma ligne de mire (en partie grâce à toi, d’ailleurs)… Merci donc pour la piqûre de rappel et j’ai hâte de me plonger dans toutes ces histoires ! Je vois que tu es dans 47 cordes d’ailleurs, je viens justement de le recevoir 😀

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    1. Ahah je te remercie, si je fais partager ma passion pour certains livres à ce point c’est parfait !
      Oui, j’ai fini 47 cordes, je crois que je mérite une relecture ! J’ai été tellement subjuguée par Ces jours qui disparaissent, mes attentes sont hautes. Je préfère nettement 47 cordes au Patient, mais je ne sais pas encore me décider si c’est un coup de cœur ou non. En tout cas l’auteur fait encore fort !!

      Aimé par 1 personne

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